Nous nous présentons un peu avant l’heure à
la maison Piganiol, manufacture de
parapluies fondée en 1884. La visite débute à 15h, confiée à un jeune guide. Il
fait preuve de beaucoup de gentillesse et de patience devant une touriste
récalcitrante à l’obligation de mettre un masque, peu amène, qui finit par le
porter mais ostentatoirement en dessous du nez. Il a pourtant bien expliqué les raisons propres
à une petite entreprise où l’absence d’un employé suffit à compliquer gravement
le travail des autres.Bref, l’exposé peut enfin commencer.Un petit musée composé de vieux outils et
d’affiches permet d’aborder l’histoire traditionnelle des parapluies. Déjà
connu à l’antiquité, cet objet aujourd’hui banal, marque une distinction en
Chine ; en effet les riches ne peuvent passer sous le même ciel que les
manants, alors plus qu’une protection
contre la pluie, il est symbole d’importance. Si Aurillac est devenue la capitale française
du parapluie au cours des années, elle le doit aux matériaux utiles à sa
fabrication, ici facilement disponibles ; elle regorge de bois, elle
troque les toiles avec l’Espagne car
elle se situe sur le chemin de Compostelle, et elle se fournit en cuivre acheté
avec l’or trouvé dans la Jordanne. L’activité se développe, les ateliers du
Cantal connaissent un bel essor jusqu’à l’arrivée sur le marché des produits
chinois.
L’atelier Piganiol, petite entreprise familiale, se développe dès 1884 sous la direction de patrons qui nous sont présentés chronologiquement avec leurs noms et leurs liens de parentés. Ils ont su traverser les difficultés et affronter la concurrence.Je suis émue de découvrir sur une affiche un nom très proche de celui de mes ancêtres maternels ainsi que le nom de leur village d’origine, Arnac, qu’ils quittèrent pour aller vendre des parapluies à Bayonne en 1867…Notre guide aborde ensuite les différentes phases de fabrication ; nous assistons à la coupe des toiles en triangles, leur assemblage à la machine utilisant des biais pour assurer l’étanchéité, la pose des aiguillettes en métal pour recevoir les baleines qui ne sont bien sûr plus des fanons. Pour les parapluies en bois, la structure plus sophistiquée mais aussi plus solide fait appel à des joncs importés d’Indonésie. C’est le cas pour les parapluies de berger, magnifiques, mais terriblement lourds.Tout en préservant son travail traditionnel et artisanal, la maison Piganiol s’adapte à la modernité et aux progrès techniques en créant ses propres toiles : elle emploie deux stylistes qui conçoivent dessins et motifs, imprimés par ordinateurs sur de grands rouleaux de papier puis transférés grâce à une autre machine sur du polyester venu d’Italie.Le public peut admirer les produits finis à la boutique, et constater que les prix élevés affichés correspondent à un travail de qualité, garant de la célébrité de cette maison (de 90€ le pliant à 175€ ).Lorsque nous poussons la porte de sortie, nous découvrons un ciel bien ennuagé, mais nous n’avons pas besoin de recourir à un parapluie pour nous engager dans la visite d’Aurillac.
L’atelier Piganiol, petite entreprise familiale, se développe dès 1884 sous la direction de patrons qui nous sont présentés chronologiquement avec leurs noms et leurs liens de parentés. Ils ont su traverser les difficultés et affronter la concurrence.Je suis émue de découvrir sur une affiche un nom très proche de celui de mes ancêtres maternels ainsi que le nom de leur village d’origine, Arnac, qu’ils quittèrent pour aller vendre des parapluies à Bayonne en 1867…Notre guide aborde ensuite les différentes phases de fabrication ; nous assistons à la coupe des toiles en triangles, leur assemblage à la machine utilisant des biais pour assurer l’étanchéité, la pose des aiguillettes en métal pour recevoir les baleines qui ne sont bien sûr plus des fanons. Pour les parapluies en bois, la structure plus sophistiquée mais aussi plus solide fait appel à des joncs importés d’Indonésie. C’est le cas pour les parapluies de berger, magnifiques, mais terriblement lourds.Tout en préservant son travail traditionnel et artisanal, la maison Piganiol s’adapte à la modernité et aux progrès techniques en créant ses propres toiles : elle emploie deux stylistes qui conçoivent dessins et motifs, imprimés par ordinateurs sur de grands rouleaux de papier puis transférés grâce à une autre machine sur du polyester venu d’Italie.Le public peut admirer les produits finis à la boutique, et constater que les prix élevés affichés correspondent à un travail de qualité, garant de la célébrité de cette maison (de 90€ le pliant à 175€ ).Lorsque nous poussons la porte de sortie, nous découvrons un ciel bien ennuagé, mais nous n’avons pas besoin de recourir à un parapluie pour nous engager dans la visite d’Aurillac.
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