Quel plaisir de découvrir une nouvelle revue, consacrée, ce
n’est pas nouveau, au football, avec un regard neuf, ce n’est pas nouveau non
plus, mais les 160 pages, en papier, quelle audace, sont élégantes bien que les
fonds vivement colorés rendent la lecture pas toujours aisée.
Le paternaliste lecteur sera bienveillant envers les jeunes rédacteurs
issus pour beaucoup de diverses sciences po de l’hexagone. Tout le monde a son mot à dire autour du
sport roi: Rudy Gobert, joueur de basket en NBA, sportif
français le mieux payé, ou Christophe Mazzia élu par ses pairs
meilleur chef étoilé.
Le dernier Goncourt Mohamed Mbougar
Sarr, j’en étais resté à Bouna Saar quand il jouait à
l’OM, contribue à la revue.
Je me retrouve avec délices dans « les nineties » quand est évoqué Ferguson, Loko, ou le dernier match de la Yougoslavie contre l’Argentine
en juin 90 : Faruk Hadzibéjic avait raté un
pénalty.
Sinon, comme en musique, je liste mes lacunes en entrevoyant
le jeune Blas le Nantais ou l’ancien Mangala le Stéphanois, l’actuel entraineur de Montpellier Dall’Oglio ou le futur coach Kuyt
de même que l'arbitre en devenir Gael Angoula du Nîmes Olympique.
Bosman a beau être « l’oublié de l’histoire », son
intervention a favorisé une nouvelle législation des transferts. Je connaissais
la notoriété de Didier Roustan ou de Philippe Bilger :
« L’univers du
foot n’échappe pas à une forme de contestation qui affecte et infecte toute la
société. » Mais une telle remarque n'est pas vraiment novatrice.
Accompagnant une belle variété dans le casting, nous faisons
connaissance avec le Sri Lanka que Le Bouthan, dernier du classement FIFA, vient de battre.
Les conditions de l’exercice
de ce sport au Liban à travers un club de supporters sont bien difficiles.
A Salamanque les socios ont du
poids mais à Naples les ultras n’échappent pas à la Camorra.
Le soccer
outre-Atlantique se cherche alors que le foot à ses débuts en Russie servait de
nid aux espions.
Si les évolutions des lois du jeu sont évoquées ainsi que
ceux qui sont passés du banc de touche à celui des accusés, un reportage à la
prison de Moulins-Yseure est un morceau de choix qui
justifie son titre : « Surface de réinsertion » alors qu’est
ébauché un petit traité de l’injustice en football.
Des photos prises au Sénégal
témoignent de l’universalité des gestes autour d’une balle à se disputer, comme
les dessins d’enfants handicapés confirment que les rêves sont communs à toutes
les conditions.
Tout ça, c'est du grec ancien pour moi. J'attends le numéro suivant...
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