Lors de
notre arrivée dans le chef-lieu du Loir-et-Cher nous ne commençons pas par l’incontournable
château.
Après nous être
rendus à l’Office du tourisme (au pied du magnifique bâtiment), nous nous
dirigeons vers l’escalier Denis Papin. Construit
dans le prolongement d’une artère
donnant sur le pont J. Gabriel, il en impose avec ses 120 marches et offre une
vue dégagée sur la basse ville et les environs. Depuis quelques temps, des
artistes le personnalisent en tapissant les contremarches afin d’obtenir une
œuvre visible de loin. Ainsi, après une reproduction de la Joconde qui eut beaucoup de succès, cette année, des mots
« musique » ou « arts »s’étalent en créant une illusion
d’optique en fonction de l’emplacement du spectateur. Ils rendent hommage à la Fondation
du doute (musée d’art contemporain multimédia). Une statue de Denis Papin,
inventeur de la machine à vapeur, contemple du sommet les gens qui s’activent.Une fois les
marches gravies, nous poursuivons vers la Cathédrale
Saint Louis et la roseraie de l’évêché d’où nous jouissons d’une belle vue.La Mairie avec ses plantations aromatiques accolées marque l’entrée d’une
esplanade ombragée au-dessus du jardin aux roses en fin de floraison. Nous arrivons
trop tard pour y déambuler mais pouvons l’apprécier de l’esplanade. Nous
redescendons vers la place Louis XII, le quartier des arts. Puis nous marchons
sur la rive le long de la Loire jusqu’au pont
Jacques Gabriel. Cet ouvrage a subi depuis sa création en 1716 les aléas de
l’histoire de Blois. Plusieurs fois détruit, plusieurs fois reconstruit, il
reste le dernier pont à dos d’âne à chevaucher la Loire. Après avoir dîné dans
une brasserie (Les Arcades) place Louis
XII, nous revenons flâner sur les berges tranquilles où trainent quelques
hommes esseulés ou en petits groupes. La lumière est douce, l’air léger, le
fleuve s’écoule doucement.D’un pas
nonchalant nous remontons vers le château assister au son et lumière. Il est projeté sur quatre bâtiments
d’époques différentes dans une magnifique cour intérieure. Le public
positionné au centre bénéficie d’une
représentation à 360°. Tout d’abord l’emblème de François 1er, une salamandre, parcourt les murs,
apparaissant, disparaissant se jouant des fenêtres et des reliefs des façades.
Et quand enfin la nuit enveloppe suffisamment les lieux, le spectacle débute.
Il nous raconte l’histoire du château depuis son 1er seigneur en
passant par Jeanne d’Arc, Louis XII (emblème : le hérisson) et Anne de
Bretagne,
François 1er, Henri III, Catherine de Médicis,
l’assassinat du Duc de Guise, Louis XIII sans oublier Ronsard et Villon emprisonné dans les parages dont Wikisource nous dit:
"Dont les dens a plus longues que rasteaux.
Après pain sec, non pas après gasteaux,
En ses boyaux verse eau a gros bouillon ;
Bas en terre, table n’a ne tresteaux :
Le laisserez la, le povre Villon ?"
"Dont les dens a plus longues que rasteaux.
Après pain sec, non pas après gasteaux,
En ses boyaux verse eau a gros bouillon ;
Bas en terre, table n’a ne tresteaux :
Le laisserez la, le povre Villon ?"
Bien que prisonnier de
l’évêque, il bénéficie de la grâce du roi Charles VII, pour lequel il souhaite le bonheur de Jacob, la gloire de
Salomon, la longévité de Mathusalem.
Comme si les murs nous parlaient de ce qu’ils
avaient vu…Notre
chaumière plus modeste nous attend à Saint Gervais La forêt, bien situé et
confortable.
Et bien, je vois que ta vie est douce en ce moment. Pourquoi pas ? La mienne est douce aussi. Je n'ai pas à me plaindre... Sympa de regarder la roseraie à distance, et de haut. Des fois on voit beaucoup mieux à distance, et de haut.
RépondreSupprimerA Rouen cette année nous avons quitté le son et lumière projeté sur la Cathédrale qui devait être le même type de prestation que ce à quoi tu as assisté.
Pour moi, c'était facile et racoleur. A la gloire des nouvelles technologies, et pas à la gloire des bâtisseurs, par exemple. Je n'avais aucun mal à bouder mon déplaisir.
Mais les paysages de la Loire sont magnifiques. Le pays... est magnifique.
Dommage, de mon point de vue, que l'Homme (français mais pas que) ne parvient pas à en être reconnaissant, et prendre un peu de hauteur en ce moment.