vendredi 1 avril 2022

Le Postillon. N° 64. Hiver- printemps 2022.

Le 20 pages à 3 € reprendra ses « parutions à l’improviste » mais je ne sais pas si j’irai à nouveau à sa rencontre. Mon appétit de connaître des points de vue différents décline devant leurs répétitifs partis pris.
Une tournée des bars pour confirmer le peu de zèle des serveurs à vérifier le Pass sanitaire des clients les rassure alors que me désolent des manquements au civisme.
Leur « technophobie » systématique alimente chacune des brèves : ironique quand le village de Sarcenas est privé de réseau, sarcastiques au sujet de la vidéoverbalisation envisagée par la municipalité de Grenoble, allant jusqu’à fêter en grande pompe l’installation d’une cabine téléphonique à l’ancienne. C'est leur côté "réac" aux rigolos écolos fondamentaux,  les amish de mes amis, quand je me morfonds face à l'érosion de la conscience professionnelle et à la perte de confiance envers son prochain.
Si leur première page est excessive : «  Greenioble : capitale verdâtre », le commentaire d’une partie du discours de Piolle à l’ouverture de Grenoble capitale verte est charpenté :  
«  On veut bien que les montagnes rappellent le pompeux « émerveillement de la nature » mais par contre on ne voit pas le rapport entre les sommets et le « désir de justice sociale ». 
La comparaison avec les jeux olympiques les excite, la présence d’entreprises les contrarie, et toute référence à l’apport des sciences les échauffe, alors que les bruits de couloirs des querelles d’associations peuvent sembler anecdotiques.
Leurs pérégrinations autour des cours d’eau de la cuvette se tarissent et en dehors du rappel historique, le Draquet est perdu : restent des plaques de rue évoquant des îles, le nom d’un quartier : « Les Eaux Claires ».
Le test comparatif concernant l’étanchéité de l’ancien musée de peinture, du « Magasin », ou le prestigieux Musée de la Place La Valette, révèle de sérieux problèmes non traités.
Les reporters anonymes font aussi leur boulot quand ils vont voir de plus près comment se met en place la « ZFE » Zone à faibles émissions » pour les utilitaires et poids lourds ou lorsqu’ils dénoncent les conditions de travail à « Métrovélo ».
Le compte-rendu des comparutions immédiates au palais de justice est toujours révélateur des désarrois, des misères humaines.
Ils savent bien évoquer leur visite en bande dessinée du côté de la PDG, place des géants à la Villeneuve ou un rendez vous manqué avec un ancien SDF.
Lorsqu’Hubert raconte  l’extension du domaine de la méfiance avec portails, badges et caméra apparus dans l’immeuble de son enfance à Pont de Claix, on ne peut que partager ses regrets se gardant cependant d’idéaliser le passé.
Par contre leur invitation à dévisser des panneaux «  Ici la région agit » eux qui n’hésitent pas à coller leur publicité en dehors des emplacements réservés à cet usage est plus problématique comme la divulgation du mode d’emploi pour dégonfler les pneus des 4X4.

1 commentaire:

  1. Et oui, Emmanuel Macron n'a pas réussi à réunir un "peuple" dissipé autour de son pass sanitaire. Faut-il le regretter ? Moi, non.
    Auguste s'est acharné pour rendre le peuple plus vertueux aussi avec ses lois pour encourager le mariage, et décourager le divorce (si, si...), mais cela n'a pas marché, et a produit d'autres inconvénients, d'après mes souvenirs vagues. Que faire pour rendre "lepeuple" plus vertueux ? Un vrai casse-tête...
    Je ne vois pas Macron y arriver quand Auguste a échoué... même si la comparaison est osée, j'en conviens. (Cela me fait penser qu'il y a des fanfaronnades médiatiques pour comparer Macron à Jupiter, mais cela me fait rire tellement c'est grotesque...et symptomatique de l'inculture.)
    Au fond, Guy, ta critique principale envers ces auteurs est qu'ils ne te surprennent pas par leur nouveauté...

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