Voilà une revue de 216 pages destinée à ne vivre que quatre
numéros jusqu’en juin de l’année à venir autour d’un moment décisif de nos
calendriers électifs.
J’ai beau vouloir m’éloigner des bavardages autour des
sujets politiques, j’y reviens dès que des visages familiers apparaissent sur
la page de garde. L’ « ours » mentionne une diversité de
contributeurs de Charlie Hebdo, Le Point, L’Express, Marianne, Libération,
Valeurs actuelles… Gala et des pigistes divers non identifiés, la plupart
avec du style, à part Serge Joncour que j’ai trouvé cette fois inutilement
bavard.
L’accroche est bien banale qui veut nous révéler les
coulisses cependant il s’avère que c’est réussi sans se « la jouer »
sensationnel, avec des approches fouillées parfois originales et familières au
boomer qui aurait entrevu quelques pratiques en ces lieux de pouvoir.
Le restaurant « Le basilic » près de l’assemblée
nationale est un lieu d’influence et de confluence discret mais visible, par
contre dans les entrailles de Tik tok, You Tube, Discord des influenceurs
radicaux bien cachés mènent leur travail
de sape contre la République.
L’amateur de potins appréciera d’apprendre que Fabien
Roussel appelle Martinez « Pepito » et que Macron avait nommé «
Génération Prince Charles » Valls, Montebourg, Hamon, Peillon, ce dernier désigné
par Hollande comme « le serpent ».
Les propos sont en général plus
feutrés voire carrément hagiographiques pour Pécresse et Hidalgo évoquées avec
grand-père psychiatre pour l’une et par ses ascendants espagnols pour l’autre.
Xavier Bertrand apparaît lui moins rond
qu’il ne le voudrait et Mélenchon ne sera pas content d’être montré à ce point
imprévisible.
Zemour qui
« chabanise Marine » est pris au sérieux.
Dans la liste des
personnalités décrites certaines sont vouées à disparaître alors que d’autres
éloignés des feux de la rampe ont une influence certaine : Borloo ou Gaël
Giraud dit « l’éminence verte ».
Le titre « Grand continent, petits secrets » ne
peut évoquer que l’Afrique au centre de la politique étrangère de la France.
L’évocation
de personnes borderline chargées de la protection des responsables concerne
tous les bords.
Bilde, Briois, Rachline, dans l’entourage de Marine Le Pen
aiment s’appeler BBR comme bleu, blanc, rouge. Leurs
parcours sont instructifs comme de voir se dessiner
« L’armée de l’ombre du président » qui vaut mieux que ce
titre racoleur.
L’angle choisi pour parler d’Emmanuel Macron en tant qu’acteur
m'a paru intéressant surtout quand il est complété par un article concernant
« le candidat Instagram ».
Le journal d’un psychanalyste est
finalement assez banal lorsqu'il évoque les « éléments de langage » tandis que
le regard porté sur la fabrique de l’information dans la matinale de France
inter nous éclaire ainsi que la BD à
propos des « fact-cheking » où travaillent de « vérificateurs
d’éléments du débat public ».
Dans la variété des tons employés le
portrait d’un militant « vert » ne manque pas de mordant, et un reportage dans un village jurassien qui a voté précisément comme
l’ensemble de la France en 2017 évite le surplomb et respire l’empathie.
Cela me semble très loin, tout ça.
RépondreSupprimerPour info, j'ai appris hier dans Forbes (et oui, j'ai mes lectures aussi...) que Moderna est implanté dans le Massachusetts, et géré par un (très riche) Français sur sol américain. Plus près de Harvard, ou de MIT, je me le demande ?
Où on voit que s'il y a de plus en plus de.. frontières pour certains, pour d'autres, le ciel reste la limite (the sky's the limit).
Sans complotisme aucun.
Cordialement.