L’exposition consacrée à Jean- Baptiste Carpeaux en face du musée Hebert à La Tronche fermera ses portes le 8 novembre, alors que Mario Prassinos y est avec ses arbres noirs jusqu’au 31 janvier.
« Mais déjà, se
montrait le front sombre des grands arbres pressés l’un contre l’autre comme
une foule qui m’aurait attendu. Une ouverture sombre indiquait le début d’un
sentier qui s’enfonçait parmi la majestueuse population. Il fallait accepter
l’invitation et suivre l’étroit chemin. »
Sur le thème de la forêt, une photographie intrigante
de Philippe
Baudelocque est collée à l’extérieur du
paisible musée.
Si « La Danse », la sculpture de
Carpeaux la plus célèbre ne figure que sous forme de citations, plusieurs
salles offrent un aperçu intéressant des talents de l’artiste dont la brève
carrière fut très liée à Napoléon III. Ses tableaux témoignent d’une patte
originale et ses ébauches d’une belle vigueur. Le buste magnifique de la « Princesse
de La Valette » est
émouvant, elle n’en était pas contente et heureusement qu’il en était
resté des copies car l’artiste vexé de ne pas être connu dans sa vérité avait
massacré la sculpture originale à coup de masse. Il y a d’autres belles histoires comme
celle de « La Palombella » dont il tomba amoureux lors de son
séjour en Italie. Ses traits l’inspireront au-delà de sa mort. Le sourire
de ses personnages est célèbre, l’interrogation « Pourquoi naître
esclave ? », puissante.Les sculptures de papiers à leur place à la maison Bergès de
Villard Bonnot sont visibles jusqu’au 2 janvier. L’ancienne usine à papier dont
le fonctionnement est bien expliqué est toute indiquée pour recevoir en ses
locaux art déco : origamis, collages, découpages, dentelles, de Ingrid Siliakus,
Béatrice
Coron, Stéphanie Beck, Mathilde Nivet.Pour prolonger les plaisirs de la biennale consacrée aux
dessins en 25 lieux de la rue Saint Laurent à Grenoble voir à la galerie Alter
Art « Street Yeti » https://thestreetyeti.art encagé jusqu’à mi novembre. Les
techniques de la patatogravure ou de la linogravure rappellent les techniques
Freinet d’une enfance lumineuse. Les monstres sympathiques amènent à des
interrogations plus contemporaines dépassant les nostalgies. Jusqu’au
16 janvier à La Sucrière à Lyon, Le petit Prince pour son 75° anniversaire est rapproché
de son créateur Saint
Exupéry. L’iconographie fidèle aux originaux du célèbre aviateur est
mise en valeur sous des lumières noires qui actualisent la poésie de l’ouvrage
le plus traduit dans le monde après la bible.Tous les poètes n’ont pas
forcément une image qui corresponde à leurs écrits comme l’icône Rimbaud, mais
l’évocation de moments héroïques de l’aéropostale peut encore faire rêver.
Merci. Je crois que la sculpture du lion au début de la rue Saint Laurent est de Carpeaux, non ? (Très belle sculpture, d'ailleurs ; je m'en régale en passant à côté souvent.) C'était un grenoblois, alors ?
RépondreSupprimerLe Lion de la rue saint Laurent est de Sappey. Carpeaux est né à valenciennes, il a connu Hébert à la villa Médicis. La photo de tête a été prise au Musée Bergès.
RépondreSupprimerMerci.
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