Comme on était là après nous être trompés d’horaire et que
la bande annonce promettait une comédie, nous y sommes allés en souriant à la
caisse :
« Deux fantasmes s’il vous plait ».
Je me suis rappelé d’un gag de Woody Allen camouflant un
magazine érotique mais au moment de payer, la caissière interpelle tout fort
son chef :
« Orgasme, c’est combien déjà ? »
Je meuble avant de me positionner parmi les avis tranchés à
propos de ce film à sketchs où entre abstinence et exhibitionnisme sont
présentés quelques bizarreries : jouir des larmes ou de la mort, flasher
sur la sœur de sa compagne, jouer des rôles.
Nous passons un moment agréable justement parce que ce n’est
pas un monument du cinéma. Des petites notations bien vues, mais pas de
surprises, d’interrogations profondes, de complexité dans cette diversité des
chemins pour accéder au plaisir.
Les visages sont connus : Carole Bouquet, Monica
Belluci, Denis Podalydès, mais il n’y a pas de dépassement de fonction comme on
dit au foot. Si on peut apprécier que rien de scabreux ne survient, quelques
brins de folie supplémentaires auraient mieux fait reluire l’ensemble comme
celui qu’apporte Karine Viard en professeur des écoles à guêpière.
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