Ce western avec rougeoyants couchers de soleil, incendie cramoisi, bivouac à
risques et pistolets qui crépitent, a été tourné en Europe et on se croirait plus
à l’Ouest.
Deux frères, l’un flingueur assumé et l’autre bonasse qui
n’en est pas moins efficace de la gâchette, sont à la poursuite d’un chimiste
qui détiendrait les secrets d’un produit révélant la présence de cet or qui fit
tant galoper.
Les dialogues, contredisent la tradition taiseuse des
cavaliers traversant les rivières à gué, ils contiennent cependant quelques
anachronismes : les mots « projets » ou
« communication » ne me semblent pas avoir été au centre de
conversation dans les années 1850. Il est vrai
qu’il s’agit plutôt d’une fable où sont décrits les liens fraternels,
évoquées les utopies du XIX° alors que les bourgades poussent comme champignons
et que même dans de rudes conditions, les chasseurs de prime apprennent à se
brosser les dents.
Les acteurs incarnant des personnages capables de changer sont
excellents, la musique remarquable. Une touche d’humour, le dur et son doudou,
viennent mettre de la distance vis-à-vis d’une hécatombe de deux heures qui
pour ne pas avoir les complaisances violentes de Tarentino, ni l’originalité de
Léone, occupe un strapontin finalement plaisant.
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