« Tous ces flics
et ceux qui les soutiennent, qu’ils soient politiques ou de simples citoyens,
qui soutiennent cette violence gratuite, ils ont cassé la mayonnaise.
Définitivement. Ils ont déclenché une sécession invisible. »
La quatrième de couverture annonce lourdement la couleur :
jaune comme les gilets, avec en face parmi les citoyens cités dont je suis, ceux
qui ne voient pas seulement la violence policière.
Pourtant les 80 planchettes
aux petits dessins vite expédiés ne sont pas aussi irrévocablement manichéennes.
Michel, qui traine son micro dans les manifs, tient des
propos radicaux mais sa naïveté, ses rondeurs et ses maladresses le rendent
émouvant. Obligé de faire des petits boulots pour subsister, il doit subir bien
des humiliations comme sa copine qui travaille dans la grande distribution.
A
l’imitation de quelques manifestants qu’il avait rencontrés, il va quitter la
ville pour vivre à la campagne, pas trop loin quand même d’un restaurant à
couscous, d’un marchand de pizzas et des amis. Mais comment a-t-il financé
cette maison de rêve à une heure de la capitale ?
Le chroniqueur, un verre à la main, voit les trottinettes
accumulées, les Smartphones multipliés, les SDF entassés au pied des grandes
affiches des grands magasins où les pères Noël font peur aux enfants.
Il est
édité par « L’employé du moi ».
Je préférais « Monsieur Jean », le bobo, plus
léger, avant que les barrières de toutes tailles et de tous périmètres se
dressent :
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