L’exposition à Echirolles jusqu’au 31 décembre dément l’à
priori d’un journaliste présentant l’évènement :« le sport et
l’art ne sont pas forcément des domaines que l’on associerait ».
Quelques mots de Nicolas de Staël adressés à René Char
permettent la contradiction que ses toiles ont porté à l’incandescence :« Entre ciel et
terre sur l'herbe rouge ou bleue, une tonne de muscles voltige en plein oubli
de soi avec toute la présence que cela requiert en toute invraisemblance.
Quelle joie ! René, quelle joie ! Alors j'ai mis en chantier toute l'équipe de France, de Suède et cela commence à se mouvoir un temps soit peu, si je trouvais un local grand comme la rue Gauchet, je mettrai 200 petits tableaux en route pour que la couleur sonne comme les affiches sur la nationale au départ de Paris... »
Quelle joie ! René, quelle joie ! Alors j'ai mis en chantier toute l'équipe de France, de Suède et cela commence à se mouvoir un temps soit peu, si je trouvais un local grand comme la rue Gauchet, je mettrai 200 petits tableaux en route pour que la couleur sonne comme les affiches sur la nationale au départ de Paris... »
A l’heure des installations, des performances, il n’est pas
besoin de remonter au discobole de Myron pour faire valoir la beauté des corps.
Quelques pas dans le sous-bois s’inscrivent dans le Land Art alors qu’une volte
de Maradona a valu bien plus qu’un pas de deux à l’Opéra.
Mais celui que j’aurais volontiers renvoyé à la rubrique des
petites annonces balançait son propos en reconnaissant les liens
qu’entretiennent terrain de jeux et galeries.
Une salle réservée au Mondial de 82 en Espagne met côte à
côte Miro et Tàpies et je choisirai Antonio Saura pour illustrer le paragraphe
puisque sa noirceur était prémonitoire d’un drame: Séville est le lieu où
Battiston fut agressé par Schumacher.
Les tragédies sont en jeu comme au théâtre, mais l’ironie de Phil Galloway pastichant les tableaux du ténébreux Caravage souligne l’humour peut être plus souvent présent dans les tribunes
Les tragédies sont en jeu comme au théâtre, mais l’ironie de Phil Galloway pastichant les tableaux du ténébreux Caravage souligne l’humour peut être plus souvent présent dans les tribunes
que sous les
cimaises où l’esprit de sérieux des
professionnels de la critique étouffe bien souvent les amateurs de nouveauté.
La puissance du foot redonne de la joie à des
joueurs de Sierra Léone qui ont été 10 000 à être amputés durant la guerre
civile qui débuta en 1991 et dura 10 ans.
Les collages d’un graphiste mexicain
associant des demi-dieux du ballon rond avec les icônes de l’art sont peut être
faciles mais elles sont efficaces et vraiment dans le thème.
J’ai appris à l’occasion de la mise en valeur
de la revue « Desport » à la typographie soignée que celle-ci avait cessé de paraître, alors
qu’« Entorse » consacrée au basket se lance.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/05/desports-numero-1.html J’essaye de réserver mes partis pris au
royaume des manchots en appréciant davantage l’élégance de l’identité visuelle
de la Juventus de Turin que le logo du PSG.
A l’occasion du tournoi de Roland Garros, les
champions de l’affiche se succèdent : Aleschinski, Adami, Follon, Arman…
Ernest Pignon Ernest me séduit plus facilement au fusain qu’en couleurs,
pourtant une main qui met en jeu ouvre vers tous les possibles : «
la lutte contre la pesanteur et le dépassement de soi. » Je saisis plutôt la balle au bond de
l’énergique Fabienne Verdier.
Une pensée en regardant ton billet ce matin, Guy.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si les hommes (ou les femmes...) ont beaucoup changé depuis les représentations sur les vases grecques, mais franchement, quitte à me découvrir un penchant pour le sport, je crois que j'aimerais mieux voir nos footballeurs... NUS, sans les petites tenues ridicules qui CACHENT LEUR BEAUX CORPS ET MUSCLES. Là, ça m'inciterait peut-être à venir ADMIRER LES BEAUX CORPS D'HOMMES dans les stades. (Pour échapper à la censure, je dirai que je n'ai rien contre les corps de FEMMES NUES non plus, dans l'effort.)
Mais je préfère MILLE FOIS voir les danseurs de la danse classique dans de beaux tenus que de voir les sportifs dans leurs habits... moins beaux, à mes yeux.
Question de goût...
Mais autant j'aimerais voir les choses MOINS CACHEES ? dans le sport, autant je trouve qu'il est plus mieux de voir les corps plus cachés dans la danse ?
Et surtout, je regrette en ce moment "notre" penchant de glousser et de ricaner sur tout... il me semble.
Et pourquoi nous obliger à choisir entre nos plaisirs ?? Ne peut-on pas aimer les deux sans se sentir obscurément.. traître à sa "classe" ou sa caste ? Tous coupables ?