La vieille actrice qui se confie pendant 88 pages a de la
gouaille et celle qui la met en scène a toujours la même efficacité
« …et je me suis
mise à pleurer à cause de l’orgue qui te flanque le bourdon, on n’y peut rien,
j’ai revu la loge et la clope, et les cheveux, les lettres d’amoureux, la Kikine
sur le sofa à fleurs qui était devenue l’autre raidasse avec sa
jupe-culotte. »
Pourtant elle n’est pas du genre à s’apitoyer, quand elle
résume ainsi une vie :
« Tu fais la
bédouine et quand tu es veuve tu finis dans un cagibi avec un réchaud et tes
breloques empilées »
Ce monologue est un recueil d’observations banales dont
l’humour rehausse la finesse:
« Je ne
supportais pas de la voir faire ça et je fais pareil. Il parait que c’est
courant. »
« Moins de bagnoles,
moins de laque à cheveux. Quand l’homme s’extermine, la nature va mieux »
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