Comme le titre ne le laisse pas prévoir il s’agit de dessins
effectués à la lueur d’une frontale lorsque
l’auteur, un cycliste fait une pause lors de ses voyages en Ukraine,
Israël, lors de deux tours du monde, dont un en tandem vers le Cap nord, puis
retour en solo en Suède et en Russie.
Que de courage ! Chapeau !
Par contre ce qui veut être plus qu’un carnet de voyage,
avec l’ambition de présenter « la quintessence de la motivation des
voyageurs », « les coulisses », « les rencontres », « les
frissons de l’aventure » même accompagné d’un guide, la BD manque
d’intérêt.
Les dessins filiformes traduisent peut être la monotonie des
déserts traversés, mais l’humour est discret dans les allusions aux péripéties
climatiques, concernant la pente ou ce qu’il y a dans les assiettes.
Tant de kilomètres pour noter : « Le Laos, le pays tranquille, est très montagneux » et « Le Costa Rica est un petit pays avec
beaucoup de forêts » peuvent appeler l’expression lasse : « tout ça pour ça ! ».
Il est difficile face aux performances de personnes qui se
lancent dans des défis admirables de se montrer critique, mais ce produit
dérivé fut- il trouvé dans un carrousel à livres d’un square grenoblois
s’expose aux jugements de ceux qui n’ont pas fait tout un livre de leurs périples, il est vrai plus pépères.
Il était une fois...
RépondreSupprimerOù le seul livre qu'avaient quelques pauvres ménages était la Bible, un très très grand best seller avant amazon.
Le problème du livre est qu'à partir du moment où tout le monde est auteur... d'un livre, de livres, de sa vie, la promiscuité coupe le désir.
Tout comme une femme qui couche à droite et à gauche finit par ne séduire personne, le fait de voir des livres déborder partout finit par... ne séduire personne, et la mission même de l'école en pâtit.
Comme quoi, nous voilà devant un énième exemple de... oui, tu l'as deviné, "le mieux est l'ennemi du bien"...
De quoi calmer quelques ambitions ? On verra.