en littérature
en bandes dessinées
en peinture
au cinéma
Et j’ai été happé dès le départ, haletant
derrière deux jeunes anglais bravant tous les dangers pour apporter un message
qui doit éviter le massacre de milliers d’hommes. La façon de filmer est
efficace mais je me suis essoufflé à partir du moment où l’ennemi méchant et
fourbe apparaît. Le danger était plus palpable quand il n’était pas montré.
Lorsque de multiples balles sont tirées qui ne font qu’effleurer le héros
dans un décor d’incendie trop photogénique, on se met à compter les
invraisemblances depuis la communication instantanée entre une jeune française
et l’anglais qui a conservé opportunément du lait pour le bébé jusqu’à la
lettre portant les ordres du général qui a résisté à un séjour dans des eaux
tumultueuses après un plongeon vertigineux depuis une cascade comme il y en a
peu du côté de Bapaume.
Rarement un film m’a donné ce sentiment
contrasté de tant d’adhésion du départ tournant à la déception.
Il faut se méfier grandement maintenant de sa... (mauvaise) foi dans le vraisemblable dans l'art (ou pire encore... dans la vie).
RépondreSupprimerLe vraisemblable va main dans la main avec le raisonnable, et la réalité devant laquelle nous ne cessons de nous prosterner n'a cure ni du vraisemblable, ni du raisonnable.
Je crois que nous camouflons nos déceptions, nos lassitudes, notre fatigue de vivre ? dans des invocations au vraisemblable.
La réalité refusera jusqu'à la fin de se plier à ce que nous voulons faire d'elle... pour le meilleur et pour le pire, d'ailleurs.
C'est pourquoi quand la grâce fait irruption dans le quotidien, et qu'elle soit du bon côté de la vie, elle est toujours un miracle, à dédaigner sous aucun prétexte... et surtout pas le prétexte qu'elle ne serait pas vraisemblable.
Ma famille a aimé ce film. Je ne l'ai pas vu.
Merci pour la critique.