Personne ne souhaite une cité dont les habitants n’auraient
pas voix au chapitre mais une politique qui ne s’orienterait qu’en fonction des
intérêts particuliers risque la paralysie.
- Dis papou raconte :
- L’autogestion fruit des aspirations émancipatrices
représentait le modèle où de l’atelier au quartier… jusqu’aux étoiles, les
citoyens responsables auraient œuvré pour une société plus juste.
Les contraintes économiques, les limites de notre condition
humaine, nos contradictions, ont réduit l’utopie grandiose en « démocratie
participative ». Comme pour le mot laïcité, l’adjonction d’un adjectif
marque la fatigue du terme « démocratie ».
La voilà ouverte à tous les vents des égoïsmes, où tout
changement, toute évolution deviennent prohibés : voulez-vous une
déchetterie à côté de chez vous, un lieu d’hébergement pour réfugiés, un voisin
de plus ?
Il m’a fallu du temps, pour juger insupportable Ségolène
Royal dont j'avais été un supporter ardent et qui porta jadis le terme « démocratie
participative », ce n’était donc que démagogie !
Celle ci saute aux yeux récemment : avec elle pas de
problème de gilets jaunes ni de retraites ! Fastoche !... Et aux
pôles ?
Plutôt que de passer d’une vision fabriquée, utopique, très
années 70 à une appréciation 2020 uniquement pessimiste, péjorative de nos
semblables, une voie réaliste pour faire évoluer la cité d’une façon dynamique devrait
être possible.
Que ceux qui aspirent aux responsabilités expriment leurs
ambitions clairement et négocient avec les personnes concernées semble le B à
Ba de la politique.
« Négocier » : le chemin sera long quand de
chaque côté chacun estime avoir raison. « Estimer » ne convient même pas
tant les évolutions éducatives ont entrainé vers des assertions indiscutables
de la part d’individus dont on a pourtant dit que l’école avait mis en péril la
confiance en soi.
L’expression « une fois aux manettes » ne parait
pas non plus adéquate tant les mandants sont plus portés vers le grippage que
vers le mouvement.
Il faut espérer que de promesses non tenues en ajustements
non compris, celui à qui on accorde notre confiance puisse bénéficier d’un peu
de la bienveillance que chaque gaulois accorde tellement volontiers à son égo
roi.
En cette matière les généralités se frottent aux
particuliers, aux constances anthropologiques et psychologiques, aux temporalités
accélérées sur petits écrans.
Et puis retour à la case éducation dont je ne sais
sortir : les enfants monarques aux cheveux teints sont désormais aux
manettes : nous avons mérité ces clowns capricieux et pas seulement au
Brésil et aux USA à des postes décisifs. Ils se retrouvent aussi parmi les vindicatifs des ronds points qui
ont porté leur voix au-delà de ceux qui étaient inaudibles.
Pour illustrer les difficultés de s’écouter, deux mots de
plus dans la prolongation d’un maigre débat entamé sur Facebook depuis un média
local concernant la semaine d’école de 4 jours ½. Les arguments des
spécialistes des rythmes scolaires ne sont pas entendus par des parents ni même
par certains enseignants qui convertissent leur situation personnelle en
expression des enfants. Ce sujet est plombant pour l’école vue comme vecteur
essentiel de fatigue.
Rappeler que ce peut
être un lieu d’apprentissage,
d’épanouissement, renvoie pépé aux années passées, perdues, perdantes,
perclues, pépères, heureuses pourtant.
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Le dessin est recopié depuis "Le Point".
Pour les enfants et les rythmes scolaires...
RépondreSupprimerIl est salutaire de pouvoir rappeler que le taux de divorce étant ce qu'il est, beaucoup des bambins font la navette entre papa et maman une semaine sur deux, grâce à des décisions de justice.
Dans ce contexte, papa veut avoir le bambin une semaine, maman l'autre, parce que... l'enfant est peut-être roi, mais il est la possession de ses parents. (Si, si, il ne faut pas oublier que les parents qui possèdent leur enfant l'aiment beaucoup, tout de même, mais... ils l'aiment comme un droit/possession !)
Pour la fatigue... que de personnes qui courent ! et semblent penser que courir.. c'est la liberté/mobilité !
Qui se disent... qu'ils n'ont pas le choix, de toute façon.
Dire qu'on n'a pas le choix, c'est se voiler les yeux, et cela depuis la nuit des temps.
Et pour la démocratie participative, il me semble que bon nombre de personnes sont convaincus que les décisions qui pèsent le plus lourd sur leur vie sont prises à des endroits où elles ne sont ni entendues, ni écoutées, ni représentées (mais c'est vrai que M et Mme Tout le Monde ont du mal à accepter... la représentation aussi), et c'est vrai, ça.
Je n'ai pas une vision pessimiste, ni méprisante de mes semblables. Je constate... la désillusion de mes semblables. Leur cynisme. Le poids très lourd que pèsent cynisme et désillusion sur la société.
Mais je crois aussi que les années '70 ont été un âge d'or pour beaucoup de personnes de ma génération, dont moi. Et je n'ai plus l'énergie pour être dynamique, devant le constat de tous ce que j'ai perdu d'illusions ? salvatrices.