http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/12/lacs-italiens-2019-3-dun-chateau-lautre.html
nous marchons tranquillement 1, 5km à l’ombre d’une allée de marronniers malades sur l’une des voies de l’avenue Giovanni XXIII, grandiose mais vide et ponctuée de quelques bancs.
Cette voie papale conduit au monumental sanctuaire de la Madonna di Caravaggio. L’ensemble religieux est caractérisé par de beaux espaces, une coupole et un bâtiment colossal dans un parc en forme de croix occupé au centre par une fontaine toute en longueur et des bâtiments en arrondi avec galeries (comme la colonnade au Vatican).
L’intérieur en marbre est imposant, investi par de nombreux ex voto rangés dans des sous verre sur des tissus de couleurs. Des paroissiennes nettoient ardemment avec aspirateurs et plumeaux, ça brille !
Nous
retournons à pied jusqu’à la voiture par le même chemin qui nous sert de
parcours de santé digestif .
Direction Treviglio que nous négligeons pour atteindre directement Brignano
Gera d’Adda: nous voulons essayer d’apercevoir un château appartenant
autrefois à la famille Visconti,
aujourd’hui moitié public (mairie, service sociaux) moitié privé. Beaucoup de
travaux, de grues, de palissades et de murailles interdisent notre approche,
nous regrettons de ne pouvoir découvrir davantage ce palazzo de style baroque dont la partie rénovée
laisse présager de sa splendeur. Nous tournons autour, pénétrons dans l’église
peu éloignée, baroque elle aussi et dans l’église plus petite
attenante surmontée d’un clocher
en brique à la pointe inhabituelle. A l’intérieur 2 dames reçoivent des dons et
des lots pour une future vente afin de récolter des fonds pour entretenir le
bâtiment religieux. Elles nous conseillent d’aller admirer une Madone célèbre en marbre blanc mais nous
préférons gagner notre dernière étape du circuit :
Crespi d’Adda situé dans la commune de
Capriate. La route nous permet d’aborder
cette cité ouvrière devenue patrimoine mondial de l’UNESCO par le haut : une passerelle a été
aménagée avant d’amorcer la descente
pour se repérer et prendre la
mesure des différents lieux de travail et de vie :
- le château
patronal non visitable mais dont le côté inspiration moyen âge / château fort sans en être se cache derrière
la protection des murs et des arbres.
- L’usine de
filature de coton est un beau
bâtiment bas et clos par une magnifique
grille en fer forgé complétée par 2
hautes cheminées en brique.
La fin de son activité remonte à 2004.
La fin de son activité remonte à 2004.
- Les
maisons aujourd’hui rachetées par les descendants des ouvriers cossues et identiques avec leur jardin
s’organisent dans un quadrillage
impeccable, de 3 rues bien ordonnées. Difficile d’imaginer aujourd’hui qu’elles abritaient
des familles très modestes au XIX°siècle.
Il existait
aussi quelques maisons plus chics pour les cadres de l’entreprise
- Des
lavoirs individuels mais regroupés étaient prévus,
- ainsi qu’un centre médical qui, devenu trop petit
fut transformé en hôpital,
- des bains
et une petite piscine,
- une église
carrée coiffée d’une coupole hexagonale,
- une école
encore en fonction aujourd’hui,
- une statue
du gentil patron remercié pour avoir donné du travail à ses ouvriers.
- Au bout de
l’allée, dans le prolongement de l’usine, se trouve le cimetière ; un
mausolée mussolinien le domine. De petites tombes sortent du sol, en forme de
stèles de pierre sans dalle, toutes uniformes à l’image des cimetières
militaires. Elles sont espacées régulièrement sur la pelouse avec des écritures
et gravures parfois illisibles, recevant occasionnellement des photos des
défunts. Ce sont les sépultures payées par le patron Crespi, libre aux ouvriers
de s’en offrir une plus luxueuse ou
différente s’ils le souhaitaient. Aujourd’hui des tombes récentes et de facture courante s’intègrent
sans déranger l’ordonnancement des anciennes.
Fin du
circuit, le GPS nous ramène à la maison vers 19h15.
D. prépare des haricots, repas léger après un bitter allongé d’eau gazeuse.
D. prépare des haricots, repas léger après un bitter allongé d’eau gazeuse.
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