J’ai eu besoin de revenir encore auprès d’un ancien
dessinateur de Charlie hebdo qui avait échappé à l’attentat de janvier 2015.
Comme nombre de lecteurs de la génération Wolinski et Cabu,
je confonds l’auteur d’une fameuse caricature de Mahomet avec Charb. Il joue
d’ailleurs de cette confusion fréquente pour prendre sa place dans sa
tombe : des pages formidables où l’humour noir rejoint la poésie, un sourire
sous les larmes.
Ces 125 pages dessinées dans des styles différents, parmi
des versions parfois hallucinées, intimes, colériques, épuisées, sont fortes. Vitales.
Il quitte sa table de dessin où il est passé de personnages
hagards et statiques à des petits bonhommes toujours sidérés, mais qui marchent
et entraine sa femme qui lui est d’un
précieux secours :
- Et si on faisait
nous un petit bonhomme qui marche ?
- Ou une petite bonne
femme…
- Ça coûte rien de
commencer à gribouiller un peu en tous cas.
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