Après hésitations, voiture ou bateau, Côme ou les villas, ce sera BELLAGIO en voiture puis traversée de Bellagio à CADENABBIA en bateau pour se rendre à
la Villa Carlotta.
La route longe le lac, étroite et pratiquée par les motos et
les cyclistes qu’on frôle à chaque passage. Ils ne sont pas rebutés par les
longs tunnels et la circulation. Cependant, la route est belle, sinueuse, nous
apercevons les villages sur l’autre rive toute aussi montagneuse. Nous
atteignons Bellagio vers 11h30, la direction centro nous mène directement à la Villa Melzi que nous ne souhaitons pas
visiter.
Nous prenons quatre places sur le bateau (36,5€) et nous embarquons après une
rapide promenade sur la passeggiata de
Bellagio, bordée de bijouteries et
restaurants, mais comme à Garde, sans magasins de souvenirs clinquants.
Une fois arrivés à Cadenabbia Il faut marcher 800
m sous le soleil (en fait, il existe un arrêt appelé
Villa Carlotta plus proche du site).
La Villa Carlotta se situe entre deux
palaces, le grand Hôtel de Cadenabbia et celui de Tremezzo grandiose, à
plusieurs étages avec sa piscine d’un bleu turquoise incluse dans le lac.
La villa est presque
aussi grande avec ses escaliers
monumentaux en façade, comparables à ceux du château de Vizille, protégée
derrière une belle grille en fer forgé.
Pas de queue à l’entrée, nous passons de la loge où sont vendus les billets au
jardin, en réservant la villa pour la fin et suivons le chemin le plus
long balisé par des flèches rouges.
Durant toute la promenade, nous apprécions la qualité de l’ombre.
Dans ce
jardin botanique, construit dans la pente
je retiendrai :
- le coin des cactus et plantes grasses
- l’abri des outils agricoles
- la vallée de fougères mêlées à des disques jaunes et
rouges en verre ou plastique fixés à des tiges telles des fleurs qui jalonnent le
lit du torrent Leurs couleurs pétantes resplendissent sous l’effet d’un rayon de soleil.
- la bambouseraie débordante et presque sauvage
- des arbres exotiques et variés comme le cèdre magnolia
- un début d’oliveraie
tout en haut, des azalées, un secteur réservé aux rhododendrons
- 2 tonnelles aux agrumes symétriques devant la villa
- une petite grotte en rocaille pour la fraicheur derrière
la villa…
Quel travail pour les jardiniers ! Entretenir ou
planter toutes ces espèces sur un terrain aussi pentu tient de l’exploit.
Nous avons bien fait de commencer par l’extérieur car le
sentier balisé aboutit en haut de la
maison, nous évitant la fatigante montée des escaliers.
Au premier piano, il
s’agit plutôt d’un musée avec des œuvres d’art bien mises en valeur selon une
disposition aérée.
-Le grand salon central met en majesté un couple de marbre
Sur les murs court une frise en bas-reliefs représentant l’entrée d’Alexandre
le grand dans Babylone, qui était destinée par Napoléon au Panthéon.
- Les autres salons renferment des peintures de Hayez (Roméo et Juliette) des
sculptures de Tadolini (Amore e psyché),
de Canova (Magdalena, Palamède)
Au 2ème piano, se visitent deux chambres meublées dont celle de Charlotte de Prusse.
Cette jeune noble heureuse en ménage
mais morte à 23 ans des suites de ses couches, avait reçu la Villa en cadeau de
noces.
Sa chambre modeste a gardé son lit de fer. L’autre chambre contient du
mobilier d’époque lit parental et berceau. D’autres pièces accueillent des
meubles, un peu de vaisselle,
et un Pérugin : Madona con Gesù bambino e San Giovanni.
Tous les plafonds à cet
étage sont peints en trompe l’œil sur des poutres.
Entre les deux étages, deux expositions sans doute
temporaires proposent l’une, des vases et objets en verre de couleurs vives et
l’autre des photos en noir et blanc sur le thème des fleurs.
Nous quittons les lieux vers 14h30 et nous nous restaurons
un peu plus loin dans un endroit plus modeste de salades ou pizza arrosés
d’énormes bières.
Nous attrapons le bateau
de 16h 05 sans souci pour la voiture garée encore légalement mais au soleil. Nous rentrons par Côme, Guy conduit tandis que nous luttons contre le sommeil apercevant par
intermittence le paysage traversé ou des
localités moins huppées. Il semble qu’il ait plu comme en témoignent de grandes
flaques sur la route. Trop fatigués pour entreprendre une nouvelle visite ou pour partir à la recherche d’une bonne
glace à Côme, nous filons vers la maison où par chance une place de parking se
libère à notre 2ème passage.
Douche, soupe de courgettes et temps tranquille dans
une pièce bien éclairée.
Vous me donnez envie de découvrir ce coin d'Italie que je ne connais point encore... à part Orta, que j'ai beaucoup aimé, dans le temps.
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