lundi 11 mars 2019
Arctic. Joe Penna.
L’homme est bien petit, fragile quand il est au pôle, seul.
Un pilote d’avion survit après s’être écrasé dans un désert glacé ;
l’hélicoptère venant le sauver s’écrase à son tour et il ne peut essayer de
sauver qu’une survivante gravement blessée, à convoyer vers d’autres lieux
mieux exposés. L’histoire de ce Robinson frigorifié met en scène l’instinct de
survie d’un individu se dépouillant jusqu’à sa dernière doudoune avant de
mourir ou d’être sauvé in extremis. Le dernier plan laisse chacun libre de son
interprétation tant l’issue fatale a pu être repoussée à plusieurs reprises.
Fable forte aux cadrages faciles : silhouette perdue sur fond blanc,
virgule sur l’infini, et édifiante morale. La force vitale, l’ingéniosité sont
capables de vaincre l’hostilité la plus extrême, les pentes les plus
vertigineuses, les températures les plus excessives. Forcément il y a peu de dialogue, mais trop de musique. « Je suis désolé, tout va bien se
passer » dit-il à la femme ficelée sur son brancard avec laquelle il
entreprend ce voyage périlleux qui l’élève au dessus de lui-même alors qu’elle
le ralentit.
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