« Le
Saint-Esprit a opéré le père, ça a donné le fils, donc c’était une femme.
Ensuite il a opéré la Sainte Vierge, pis ça a donné le petit Jésus, donc
c’était un homme… quel genre de famille que c’est donc ? »
L’opinion que l’on a d’un livre peut être fluctuante : séduit
au début par l’espièglerie du petit garçon, j’ai été agacé par la suite comme
ses interlocuteurs fatigués de ses questions incessantes, puis espaçant mes
lectures, j’ai retrouvé les personnages avec plaisir, si bien que les 150 pages
m’ont parues trop brèves. Mais l’auteur
canadien est prolixe.
La langue est savoureuse et de l’amour circule:
« Je sais pas si
la mère de Bambi se plaint, comme madame Lafortune, à côté de chez-nous, parce
qu'à' voit jamais son mari... Mais ma mère m'a dit de pas parler de ces
affaires-là, que ça nous regarde pas. »
Ponctué
par des sourires, c’est le roman d’une enfance heureuse qui voudrait durer et
promet par ses découvertes de la musique classique, de la littérature, de
grands moments à venir. Un destin se dessine lorsqu’il montre sa préférence
pour les poupées découpées plutôt que pour les garages.
Je suis curieuse, là... quel destin se dessine parce qu'on montre une préférence pour les poupées découpées plutôt que pour les garages ?
RépondreSupprimerMoi, je ne jouais pas avec les poupées, Barbie, ou découpées, d'ailleurs (même si j'aimais le coloriage un peu trop sage) ; je grimpais dans les arbres, et attrapais des serpents à mains nues. Et pourtant...
Je n'aime pas trop le mot "opéré" pour l'histoire du Saint Esprit, Marie, le père, etc : c'est un mot un peu... CLINIQUE pour mes goûts, et toujours un fichu mot latin qui continue à coloniser... les esprits.
Ceci dit, les images en bas sont belles. Ça donne envie de les découper et jouer avec. "Donne-nous aujourd'hui nos images belles, en plus de notre pain quotidien."