Le chemin se termine juste après la maison d’un vétérinaire par un joli coin aménagé à l’ombre avec deux bancs et une fontaine. Nous bifurquons sur la route goudronnée à droite qui monte en douceur vers Castelrotto ; le lieu est investi par de grandes demeures à peine visibles au milieu de parcs grandioses et classieux clos par de belles grilles patinées par le temps.
La route peu fréquentée nous conduit derrière le restaurant « Castrum » que nous avons repéré samedi, mais pas moyen de boire un coup, tout est fermé. Nous poursuivons notre boucle après avoir repéré la maison de Lucia notre logeuse pas loin de 3 façades colorées vivement puis nous terminons notre circuit vers midi.
En farfouillant parmi les prospectus mis à disposition dans
le B&B, je suis attirée par une église ou abbaye romane dans le VALPOLICELLO, sur la route des vins.
Nous roulons donc vers Sant’Ambrogio di
Valpolicella à quelques 7
km de Castelrotto. Là, le village semble désert, au
niveau température comme au niveau fréquentation.
Nous nous arrêtons un court
moment au municipio que nous regardons de l’extérieur ainsi que la statue moderne représentant un sculpteur en marbre rose de Vérone.
Quant à
l’église aux portes de bronze à la poignée en forme de poisson, elle gardera
tous ses mystères pour nous car elle est fermée.
Nous continuons notre périple vers San Giorgio, village perché sur la colline d’où la vue s’étend sur les vignes bien
peignées et le lac de Garde : un excellent promontoire pour profiter du
panorama.
Outre
cet avantage, le village mérite le détour pour son église de style lombard /
roman très particulière surtout qu’on y
accède par l’adorable cloître : pierres
claires, colonnade basse aux chapiteaux érodés, il encercle un vieux puits
assorti.
Nous entrons par le côté et avec une pièce de
50 cts, nous éclairons l’intérieur, simple et sombre où subsistent encore des
fresques aux teintes pâles , un autel surmonté d’un baldaquin de pierre ciselé,
et un curieux orgue enfermé dans une boîte en bois bleu clair dont je soulève
une partie pour apercevoir le clavier ; ce sont les boutons des jeux sur
le côté qui m’ont intriguée et permis de
comprendre l’usage de ce meuble bleu layette.
Nous dépannons un sénior italien
d’une pièce de 50 cts, car il se fait avaler la sienne sans contrepartie et
s’adresse à nous avec son français appris à l’école. Non loin du cloître,
un syndicat d’initiative ouvert témoigne de l’intérêt touristique du site, snobé par les foules et
les guides papiers.
Nous redescendons vers le lac de Garde à TORRI DEL BENACO.
Zones industrielles, grossistes de marbres de différentes couleurs
aux zébrures artistiques, noria de
camions cul à cul, bretelles de
routes compliquées mais triées par le GPS, sont les paysages que nous
traversons avant de déposer la voiture dans un grand parking à l’entrée du
village soigné. Torri del Benaco est dominé par son château défensif qui figure sur l’oriflamme de la ville, avec au pied de la muraille un endroit réservé aux serres.
L’heure est
encore chaude mais la lumière est belle quand nous nous approchons du port de
taille modeste, les couleurs des bateaux et des maisons chantent, pimpantes,
vives, joyeuses.
Certes, il y a des touristes, mais ce n’est pas la folie.
Nous
flânons sur la passeggiata puis
cherchons l’ombre de la ruelle centrale, enfin, soyons honnêtes, nous cherchons
une bonne gelateria indiquée par une marchande qui peint elle-même ses
aquarelles reproduites et dupliquées en
cartes postales.
Après la dégustation, nous nous enfonçons dans la ruelle
commerçante jusqu’à une place où on entend l’office religieux en cours provenant d’une église dont les portes sont
ouvertes.
Sur le côté gauche de la façade, une croix fichée dans le sol porte les instruments de
la passion, au lieu du Christ habituel
et remplace pour une fois les nombreuses vierges.
Nous reprenons en partie la
passeggiata, bien aménagée et entretenue, bordée de pins ; les gens y prennent
des bains de soleil n’ayant qu’à descendre du quai haut de moins d’un mètre
pour se rafraichir dans l’eau douce, sur les galets. J se trempe les
pieds avec plaisir avant qu’on fasse demi-tour pour rentrer à la maison en
suivant le lac jusqu’à Lazise : lumières de fins d’après-midi, ciel d’un
bleu profond, petites routes (éoliennes)
A 19h30, nous atteignons notre logis où nous apprécions un gaspacho. Discussion, lecture, douche, dodo.
Aha, je vois que vous aussi, vous prospectez pour les gélatérias en Italie...
RépondreSupprimerC'est fou, quand je suis arrivée en France, je croyais que j'atteignais le pays de la haute cuisine, et de la haute couture, mais que nenni...
La haute cuisine ET la haute couture sont toujours en Italie. Je me suis trompée de langue en apprenant le français... (Soupir)