On ne présente pas Lilian Thuram parrain de cette
édition, mais peut être est-il nécessaire de rappeler que la marraine Latifa Ibn
Ziaten, est la mère d'une des victimes de Mohamed Merah.
Militante ardente pour la paix, elle était parfaitement à sa place dans cette
fête.
Si la thématique de la paix me semblait bien
convenue, autour d’un consensus trop évident, les variations proposées par les
chorégraphes ont été florissantes, quoique de niveaux divers.
Les étranges troupes venues de Villeurbanne
menées par Marion Alzieu et Sabouya Sigué dégoulinantes de couleurs dégageaient
une force qui les ont placées pour moi au dessus des autres délégations.
Parmi les chars, il en fallait bien un qui
soit d’assaut, mais ils portaient tous de la musique vivante dont les
battements élémentaires conviennent mieux à la rue que de subtils bâtons de pluie chuintant
de courageux chuchotis.
L’esthétique des armées et celle des bras
tendus, les évocations de manifs aux poings levés, comme la profusion des
couleurs, se complètent sans se répéter, les costumes bigarrés et les pas
varient.
Cette fois encore, je goûte la ferveur des
participants et celle des spectateurs lors de cette rencontre trop rare entre les
arts et une large population.
La culture est bien un moteur de
l’émancipation, je me suis cependant surpris à trouver du combustible pour mon usine
à paradoxes.
En magnifiant la geste contestataire, l'esthétisme ne l’imprime-t-elle pas sur papier
glacé ?
Notre camarade Pellissier parlait de manifestants aimant « faire les conscrits » pour nous prémunir de l’ivresse du jeu qui masque le fond des revendications. Pour avoir joué ce jeu quand des bouquets de primevères étaient apportés aux secrétaires lors de fugaces occupations de l’Inspection académique, je constate aujourd’hui que les manifs toujours plus spectaculaires, n’empêchent pas le fléchissement du nombre de syndiqués.
Notre camarade Pellissier parlait de manifestants aimant « faire les conscrits » pour nous prémunir de l’ivresse du jeu qui masque le fond des revendications. Pour avoir joué ce jeu quand des bouquets de primevères étaient apportés aux secrétaires lors de fugaces occupations de l’Inspection académique, je constate aujourd’hui que les manifs toujours plus spectaculaires, n’empêchent pas le fléchissement du nombre de syndiqués.
Dimanche, il faisait beau, c’était bien
beau. C’est la seule manif où je suis allé cette année.
Qu'avaient-elle aux pieds, les filles aux lèvres bleus ?
RépondreSupprimerJ'ai déserté les baskets. Je n'en porte pas, sauf pour aller en montagne, occasionnellement.
On peut m'objecter qu'aux pieds, je n'ai pas des sandales très ragoûtantes, certes, mais elles ne sont pas des baskets.
Ma contestation commence avec le refus de les porter...
Des baskets ou des tennis noirs sûrement.
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