Une vedette de série télévisée, inquiétée par un message
filmé qui lui était adressé, va devoir se
rendre dans un village azéri, conduite par le réalisateur.
Les deux citadins sont confrontés aux traditions qui mènent
le pays. Dans ces collines arides, les récits légendaires étouffent les énergies
juvéniles, en particulier celles des femmes. Loin des préoccupations
parisiennes où le féminisme joue des terminaisons orthographiques, l’essence
même de la vie est ici mise en jeu par portable interposé. Par des routes
défoncées, nous passons de cours fermées en places publiques où les foules se
méprennent sur la nature de celui qui pourra les sortir de la misère. Leur
mépris envers les saltimbanques entre en contradiction flagrante avec un aveuglement
à l’égard de leur sauveur présumé parce qu’ils l’ont vu « dans le
poste » de télévision.
Le courage de ce film est souriant, subtil. Les notations
variées ne brouillent pas l’essentiel d’un message fort, au contraire. J’aurais
bien remis la palme cannoise au plus libre des réalisateurs, histoire de
retourner dans ce fascinant pays dont il ne peut sortir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire