Le cow-boy est blessé gravement. Il ne reviendra pas sur la piste des rodéos où une fulgurante ruade lui a fracassé le crâne. Il reprend son métier de dresseur de chevaux avec lesquels il utilise les mots adéquats, sans être guère bavard, comme avec sa sœur atypique. Pendant ce temps, son père dépense son argent dans des machines à sous. Il visite son pote des rodéos, tétraplégique, qui fut au sommet de la beauté, de la maîtrise comme l’attestent des vidéos qu’ils regardent ensemble.
La réalisatrice en immersion comme dans son magnifique
premier film « Les chansons que mes frères m’ont apprises»
nous donne à voir, avec sensibilité, mais sans pathos, des
protagonistes jouant leur vie, cassés pour quelques secondes en apesanteur,
devant des publics faméliques.
Dans cet univers en voie de marginalisation, les chevaux
sont aimés, les dresseurs sont attentifs, fins, pertinents, courageux et doux.
J’ai été soulagé de voir le héros diminué renoncer à mettre sa vie en danger
alors qu’une voisine de salle obscure regrettait qu’il ne poursuive pas ses
rêves.
Les beaux mots romantiques doivent-ils condamner à la
mort ? Non !
Surtout si c’est pour une image de soleil couchant,
rougeoyant, accompagnée de quelques émouvantes notes de musique, oubliée le
temps de s’engouffrer à Cannes dans une autre file d’attente promettant un film
marrant.
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