L’humour est un remède des plus efficace
contre l’oppression, mais une fois le dictateur disparu dans les années 50 peut-on rire autour de ses
crimes ? La gageure est difficile à tenir.
Les personnages qui complotent pour la succession
de Staline sont pleutres, ridicules, pathétiques, tellement bêtes et méchants
que je me suis dit tout au long d’une heure trois quarts : ce n’est pas
possible !
Bien que les acteurs anglais jouant dans leur
langue éloignent de tout réalisme, vérification faite, les péripéties, certes
concentrées dans le temps, ne sont pas si loin de faits historiques qui
comportent encore beaucoup de zones d’ombre. Dans un climat dément, de
complots, de paranoïa, beaucoup de documents ont disparu.
Cette comédie condamne plus efficacement ce
régime que bien d’autres films tragiques, mais j’ai eu mal pour mes camarades
pourtant combattus politiquement, qui ont gardé, malgré les millions de morts,
quelque indulgence pour le communisme.
Ebahi de tant de cynisme de la part de
politiques, qui de tout temps figurent au centre de la cible brandie par d’autres
politiciens sans imagination, j’ai trouvé le jeu des acteurs caricatural, les
dialogues souvent grossiers, et j’ai eu bien des difficultés à rire quand dans
les couloirs de la Loubianka on entend, gag récurrent, les torturés contraints de
crier « vive Staline » avant d’être exécutés.
Merci. Je crois que j'attendrai pour pouvoir rire autrement, si tant est que je suis encore capable....;-)
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