Trois reportages photos regardent le Japon :
- femmes de Yakusas,
- après Fukushima,
- et « le péril gris » concernant les problèmes
démographiques de l’île avec en complément, pour ce sujet, un article de J.C.
Guillebaud, « Immortel non merci » :
« Pour les sages
de l’antiquité, c’est « le perpétuel recommencement », c'est-à-dire
le flot cascadant de générations qui fonde la condition humaine.»
Une place de choix est bien sûr tenue par les photographes,
mais un des collaborateurs de la revue semestrielle est épinglé dans
l’éditorial, prouvant un sérieux et une honnêteté dont on pouvait se douter
tant les 300 pages sont toujours
soignées, pédagogiques, intéressantes.
Cette fois c’est un papy pionnier de la photographie au Ghana
dont la carrière est racontée, pas aussi fameuse que la biophotographie
d’Aretha Franklin, mais bien colorée aussi.
Toujours varié géographiquement :
de Kiev où les mitraillettes ornent les murs des restaurants
branchés qui s’y ouvrent à Caracas dans un quartier favorable au successeur de
Chavez.
Et socialement :
Un agriculteur heureux près de Clermont Ferrand , une
pasteure homo et maman, en Suède, et une famille de 124 frères, sœurs, neveux,
cousins germains, d’une lignée qui croise Bretagne et Versailles.
La chronique de la proximité d’une belle-mère et d’une
adolescente est plus embarrassante, le reportage au Nord de la Norvège avec les
chercheurs du climat un peu conventionnel, mais le photographe qui se glisse
parmi les canadiens qu’il met en scène est original, et la série d’instantanés
toujours réussie, l’idée de confier des appareils à des réfugiés divers est
féconde. L’histoire de l’image du CRS brûlé par un cocktail Molotov ne situe
pas les gentils et les méchants comme d’habitude.
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