« La fin des paysans », le thème devient un genre
en soi, et bien que connaissant le milieu, après ce retour dans la boue des
hivers, j’en ai eu la chique coupée.
Le réalisateur, né dans le Forez, y est
revenu depuis New York où il a réussi
comme photographe jusqu’à en mourir, étouffé par la poussière des tours
écroulées du 11 septembre.
Les personnages qu’il nous montre, incrustés dans leurs capharnaüms glacés, parmi leurs animaux bruyants et brutalisés, ont des allures moyenâgeuses. La vieillesse, la maladie, la folie aggravent des conditions de vie indignes. Le langage de l’administration est une offense, les notions de valeur d’un autre âge. Les Francs sont évoqués mais ne disent même plus rien.
Les images de brumes peuvent paraître belles, nous les savons mordantes. La misère, la solitude, la fatigue, la mort ; ce film est comme le papier collé à la porte d’une étable par un pauvre scotch pour protester en vain contre la décision d’abattre le troupeau atteint de la maladie de la vache folle.
Nous sommes loin de romantiques herbes folles, nos repères sont devenus flous, nos pères devenus fous. Il fallait un regard en empathie totale pour filmer de si près la déchéance de nos semblables ignorés derrière les collines prochaines, oubliées de ce siècle.
Les personnages qu’il nous montre, incrustés dans leurs capharnaüms glacés, parmi leurs animaux bruyants et brutalisés, ont des allures moyenâgeuses. La vieillesse, la maladie, la folie aggravent des conditions de vie indignes. Le langage de l’administration est une offense, les notions de valeur d’un autre âge. Les Francs sont évoqués mais ne disent même plus rien.
Les images de brumes peuvent paraître belles, nous les savons mordantes. La misère, la solitude, la fatigue, la mort ; ce film est comme le papier collé à la porte d’une étable par un pauvre scotch pour protester en vain contre la décision d’abattre le troupeau atteint de la maladie de la vache folle.
Nous sommes loin de romantiques herbes folles, nos repères sont devenus flous, nos pères devenus fous. Il fallait un regard en empathie totale pour filmer de si près la déchéance de nos semblables ignorés derrière les collines prochaines, oubliées de ce siècle.
Je me sens obligée de t'arrêter, là, Guy.
RépondreSupprimerParce que je reviens de la ville, la grande, la capitale, et je crois que je n'y ai pas vu mieux dans la ville que ce que tu décris à la campagne, chez les paysans en voie de disparition.
Les brumes de la campagne sont mordantes, mais que dire de la température.. fixe, et cotonneuse des maisons de retraite, même de luxe, à la capitale ?
Que dire de la déchéance... de l'Homme, Guy ??