Nous reprenons la route pour Los Prailes, petit
village de pêcheurs sans infrastructure touristique.
En demandant à un passant
dans la rue principale, José nous dégôte une paillote sur la
plage « Chez Solanda » nous sommes les seuls clients pour un
menu unique : poisson pané. Pendant les 20 mn de préparation nous nous promenons sur la plage, à photographier les vieux bateaux abandonnés et marcher en bord de mer.
Nous voyons beaucoup d’urubus. Nous sortons de table assez tard aussi lorsque nous nous présentons à l’entrée gardée de la forêt qui descend à la plage « Lois frailes » on ne nous laisse pas passer à 15h 45, la fermeture étant à 16h. De toutes façons nous n’insistons pas à cause des conditions climatiques maussades et peu ensoleillées. J. nous propose une virée vers Salango pour la visite d’un musée archéologique concernant la région. Quand nous arrivons dans le village, il est en effervescence : deux équipes de filles arbitrées par un homme au sifflet péremptoire disputent un match de football pour un public bon enfant. A côté les garçons jouent au volley où l’on ne pénalise visiblement pas les « collés ». Une odeur de grillades flotte dans l’air.
J. nous entraîne dans le petit musée qui abrite les recherches d’un américain Presley Norton avec une maquette reproduisant les embarcations des indiens de l’époque manteñas. Une maison en bois bleu expose quelques objets et fournit quelques explications. Dans l’enceinte du musée, nous nous rabattons vite sur les hamacs suspendus sous une sorte de kiosque en bois lui aussi.
Gentiment un jeune nous ouvre l’accès sur la mer où des
pêcheurs étendent leurs filets noirs aux flotteurs jaunes, les barques bleues
patientent, échouées sur la plage, attendant la prochaine sortie en mer.
Sans se presser nous regagnons Puerto Lopez et
rendons leur liberté à notre chauffeur et à notre guide.J.J. qui a déjà fait de repérages dans le village,
nous sert à son tour de guide et nous fait découvrir une église émouvante de
pêcheurs. L’autel est une proue de bateau, les pieds des pupitres portent gouvernail et ancres. Le toit de tôle, effondré par endroit, témoigne des récents tremblements de terre.
Quant aux murs, ils sont remplacés derrière l’autel par un grillage amélioré qui laisse filtrer une lumière (divine ?) A proximité de l’église, d’autres bâtiments ont souffert, immeubles fissurés et abandonnés, dont la caserne des pompiers, les maisons basses semblant plus épargnées.
Nous regagnons tranquillement la plage pour nous installer dans des chaises longues d’un petit bar et déguster un cocktail de fin de séjour : Orgasmus, Pisco Sur, Margarita aux fruits (fraise ou banane), Manga beach, Alexander, nous élargissons nos choix. Puis nous dînons de crevettes à l’ail et de poulpes en cassolettes, certes copieux mais dans une sauce épaisse qui mérite un rajout de sauce pimentée.
Promenade digestive et bonne nuit.
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