Je suis resté baba devant « La la land », vraie comédie vraiment musicale, histoire
d’amour pas si conventionnelle que ça et hommage à Hollywood. Il faut grandir
pour réaliser son rêve et s'épauler. La naïveté trop attachée au genre est mise à distance
tout au long des deux heures sous le charme et la grâce d’un scénario fluide et
malin. Il ne s’agit pas seulement de la
recréation d’un univers enchanté, mais des questionnements très contemporains
sont amenés avec des formes nouvelles rythmées et délicates: jazzy et
romantique, aux belles couleurs qui ne fatiguent pas les yeux, dialogues
efficaces et chorégraphies emballantes.
« Ville
d’étoiles, il y a tant de choses que je ne peux pas voir. »
L’hommage à Paris depuis la ville des anges est bon à
prendre pour mon pays qui s’aime si peu, si mal, sur le point de devenir détestable
aux yeux du monde et de ses propres citoyens hébétés.
Ryan Gosling et Emma
Stone professionnels et vibrants sont excellents dans cette histoire qui marche
sur l’eau, danse dans les étoiles, et sait aller au-delà des illusions.
Commencé en trombe par un embouteillage, le film garde un
rythme chaloupé jusqu’à une conclusion où se mêlent allégresse et mélancolie,
évitant justement les dégoulinantes conclusions américaines.
« Un peu de folie
est la clé pour nous donner de nouvelles couleurs pour voir. »
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