Il y avait en ce mois de novembre : « Le mois du
film documentaire », « Alimenterre », « Le tympan dans
l’œil », « Les Rencontres du Cinéma italien », « Les
Rencontres Ciné Montagne » le dernier Depardieu, « La grande course au
fromage » mais aucun film avec Isabelle Huppert…et les « Rencontres
autour du cinéma ethnographique » à Grenoble - enfin surtout sur le campus
- en leur vingtième édition.
C’est grâce à ces rencontres, et un lecteur vigilant, que
nous avons pu voir ce film majeur dans l’histoire du cinéma documentaire.
L’universitaire présentant ce témoignage du « cinéma
direct », le place entre le « néo réalisme italien » et la « Nouvelle
Vague ».
Nous accompagnons
pendant 1h 20, une confrérie de chasseurs de lions au Niger, pour un
tournage commencé en 1958 et terminé en 1965.
Peu importe les querelles de puristes, pour savoir si la caméra
à l’épaule et la voix off sont ethnographiquement correctes, nous sommes dans
un beau moment de cinéma, en empathie avec ces hommes qui ont le droit de tuer
le lion, car celui-ci « a tué pour le plaisir ».
Seuls habilités à chasser, il leur faut du courage et une
patience au-delà de notre perception commune du temps. Le coup fatal est porté
après que les bêtes soient prises à des pièges placés avec minutie et un sens
aiguisé des mœurs de la brousse.
Un des fauves, nommé « l’Américain », échappe à
cette traque et sera tué plus tard au fusil.
Tant de pages poétiques ont été écrites concernant le
respect de la nature par les africains et autres indiens. En version cinéma, nous
assistons là à des rituels maintenant disparus où les chasseurs du même pays
que leur proie, n’attaquent pas la bête quand elle est en colère. Ils
l’apaisent avant de lui envoyer quelques flèches paraissant bien fragiles mais
qui apportent une mort foudroyante.
La préparation patiente du poison suit aussi des règles
sophistiquées qui concourent à son efficacité : la femme qui apporte l’eau
de la préparation doit être la plus méchante du village. Chaque geste est
connoté, chaque péripétie expliquée, les forces surnaturelles naturellement derrière
chaque arbuste ; la transmission était assurée alors.
Qu’en est-il en ce siècle?
Merci beaucoup. Ça a du être très intéressant. Si c'était ce weekend, j'étais de service pour un rôle distribué contré mon gré dans un "Roi Lear" moderne de famille, (à moins que ce ne soit "L'Avare" de Molière.... c'est trop tôt pour savoir, je dis), et donc, à Paris.
RépondreSupprimerJ'ai au moins eu le plaisir d'assister en directe, dans le bus 26, aux animations de Noël du Printemps, et de la Samaritaine. Mieux qu'un bus pour touristes, je dis..On profite des menus plaisirs où ils se trouvent, hein ?