Sur l’affiche de l’exposition qui s’est
terminée fin juin, Louis Janmot, se représentant palette au poing nous regarde
ardemment.
En ces temps où la mise en scène de l’image de soi devient
un phénomène de société, le musée des Beaux-Arts de Lyon a eu la bonne idée, de
présenter des peintres et graveurs qui se choisissaient comme modèle.
La collaboration avec les musées de Karlsruhe et Edimbourg a
permis de découvrir des artistes inconnus qui nous emmènent au-delà des
miroirs.
Impitoyable Ken Currie dans son « Unfamiliar
Reflection ».
Leur regard à travers 130 œuvres révèle les personnalités
avec une acuité certaine, mais aussi leur rapport au siècle : seuls, au
travail, en famille.
Sans exprimer tous la force à la façon des expressionnistes,
l’élégance de certaines toiles, les atmosphères singulières d’autres,
tel « l’auto portrait dans l’atelier »
de Wilhem Schnarrenberger confrontent
les styles divers depuis le XVIe siècle jusqu’aux corps
photographiés du XXIe qui nous sautent aux yeux.
Les classiques et les contemporains s’enrichissent de leur proximité.
Les classiques et les contemporains s’enrichissent de leur proximité.
Par contre, « La halte des artistes
lyonnais » à l’île Barbe d’ Antoine-Jean Duclaux et son animation
parfaitement mise en scène peut paraître trompeuse dans sa quiétude.
L’ « autoportrait »
de l’écossais David Wilkie est d’une intensité qui le dispense de faire les gros
yeux.
Et celui de Simon
Vouet dans ses murs est d’une présence remarquable.
Ayant commencé avec Rembrandt qui s’était beaucoup multiplié, déguisé, passant de
l’ombre à la lumière, nous avions, en fin de parcours parmi plusieurs
dispositifs participatifs, la possibilité de construire notre propre image à
partir de celles de nos semblables.
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