Trois reportages sous le titre « du côté de chez
nous » portent sur :
- Calais, la ville à l’ombre de la « jungle » avec
Emmanuel Carrère dans une approche qui a le mérite de paraître nouvelle sur un
sujet mainte fois parcouru,
- une sœur encore à propos de son frère qui laisse une ferme
en Bretagne,
- et au Havre, quatre générations de normands « pur
beurre », venus d’Algérie.
Les photographies d’un studio au Sénégal
apportent un répit bienvenu avant un reportage sur la « couveuse » de
Daech, une prison à côté de Damas.
Alors que dans la discrétion une fondation à Téhéran reçoit
des jeunes filles victimes d’abus sexuels.
« Micmac à Mayotte » peut sembler exotique à 8000 km de la métropole et à
quelques années de distance. Le récit donne de la profondeur au coup de projecteur
forcément furtif de ces jours à propos de cette île ; les injustices de la
justice y sont ravageuses.
Les portraits fouillés sont contrastés, depuis Antanas
Mockus artisan d’une révolution politique en Colombie qui échoua, jusqu’à l’icône
Birmane Aung San Suu Kyi qui réussit mais descend de son piédestal, alors
qu’Esméralda Romanez, la Tzigane, dégage une énergie communicative.
La BD consacrée aux cubains vivant à Miami présente des éléments en
amont du rapprochement récent entre Obama et Castro Raoul.
200 pages, 15,50 €.
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