dimanche 10 avril 2016

Stephan Eicher. Und die automaten.

« J'abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent »
Nous l’attendions, la chanson « autruchienne » de près de 30 ans d’âge, avec d’autant plus de plaisir qu’elle est régénérée par une formation instrumentale mettant en jeu des automates, sous des lumières séduisantes.
Le sentiment que l’Aramis de la chanson nous la jouerait  « Vingt ans après» ne tient qu’à quelques poils de moustache, le quinqua avance toujours tranquillement :
« Il faut toujours que j’invente sinon on va se rendre compte que je suis un imposteur et que je ne sais pas chanter… »
Le mot « horloger », suisse, évidemment, revient dans bien des commentaires pour caractériser ce moment poétique où les machines aux accents nostalgiques et énergiques, loin d’être inhumaines, nous interrogent sur nos habitudes numériques.
Avec un humour bien à lui, le Bernois qui paye ses impôts en France, joue les chefs d’orchestre et avec ses pieds, allume batteries et accordéon, orgue et vibraphone … il vient d’apprendre le piano, après avoir renoncé au mandarin, joue de plusieurs guitares. Le public est charmé
Depuis http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/03/lenvolee-stephan-eicher.html il cherche et trouve, nous le retrouvons et découvrons : un bel équilibre entre chanson populaire aux accents folkloriques surtout quand il s’exprime en Allemand, aux pulsations rock sur des textes efficaces de ses complices de longtemps Djian et Suter.
« Ne te lasse pas de moi
j'ai encore
beaucoup a découvrir
mais danse autour de moi
j'abandonne
si tu danses autour de moi - oh no no no »
Face à lui, seul en scène, entouré de mécaniques, nous sommes proches de ses hésitations, de son humilité, de son humanité enjouée par-dessus les désillusions.
La salle sympathise et le suit, si elle n’insiste pas outre mesure dans les rappels chaleureux,  c’est qu’il nous a bien régalé.

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