Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent »
Nous l’attendions, la chanson « autruchienne » de
près de 30 ans d’âge, avec d’autant plus de plaisir qu’elle est régénérée par
une formation instrumentale mettant en jeu des automates, sous des lumières
séduisantes.
Le sentiment que l’Aramis de la chanson nous la
jouerait « Vingt ans après» ne
tient qu’à quelques poils de moustache, le quinqua avance toujours tranquillement :
« Il faut
toujours que j’invente sinon on va se rendre compte que je suis un imposteur et
que je ne sais pas chanter… »
Le mot « horloger », suisse, évidemment, revient
dans bien des commentaires pour caractériser ce moment poétique où les machines
aux accents nostalgiques et énergiques, loin d’être inhumaines, nous
interrogent sur nos habitudes numériques.
Avec un humour bien à lui, le Bernois qui paye ses impôts en
France, joue les chefs d’orchestre et avec ses pieds, allume batteries et
accordéon, orgue et vibraphone … il vient d’apprendre le piano, après avoir
renoncé au mandarin, joue de plusieurs guitares. Le public est charmé
Depuis http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/03/lenvolee-stephan-eicher.html
il cherche et trouve, nous le retrouvons et découvrons : un bel équilibre
entre chanson populaire aux accents folkloriques surtout quand il s’exprime en
Allemand, aux pulsations rock sur des textes efficaces de ses complices de
longtemps Djian et Suter.
« Ne te lasse pas
de moi
j'ai encore
beaucoup a découvrir
mais danse autour de moi
j'abandonne
si tu danses autour de moi - oh no no no »
j'ai encore
beaucoup a découvrir
mais danse autour de moi
j'abandonne
si tu danses autour de moi - oh no no no »
Face à lui, seul en scène, entouré de mécaniques, nous
sommes proches de ses hésitations, de son humilité, de son humanité enjouée
par-dessus les désillusions.
La salle sympathise et le suit, si elle n’insiste pas outre
mesure dans les rappels chaleureux, c’est qu’il nous a bien régalé.
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