J’aurais dû tenir compte des conseils de lecteurs qui
recommandaient de le lire d’un trait, si bien que ma lecture fractionnée m’a amené
à souhaiter arriver au plus vite au bout des 230 pages. Est-ce une tension
habilement entretenue qui monte ou une fatigue face à un malaise
irréductible ?
Le narrateur, un juge, est convié par un ami d’enfance
lointain à venir assister à son one man show.
« Quelle impression
a-t-on quand on me voit ? Qu’est-ce que les gens perçoivent en me regardant ?
Qu’est-ce qui émane de moi ? »
A travers le récit du spectacle de stand up, les réactions
d’un public malmené par le comique, et
des retours vers le passé des protagonistes, peut se lire le portrait d’une
société israélienne violente.
« Devant moi, des
marches en bois donnent accès au bureau
du commandant ; au dessus de moi, un soleil écrasant et des
vautours ; autour de moi, sept états arabes assoiffés de sang »
Quelques blagues ponctuent la performance où un flot de
paroles se déverse sur le public tour à tour indulgent, ému ou quittant la
salle au gré des évocations très personnelles du nommé Dovalé et ses humeurs
changeantes, aux répliques acides et drôles, toujours teintées de noir.
« Un escargot entre
dans un commissariat de police.
« J’ai été
attaqué par deux tortues » dit-il.
L’agent de service
ouvre un dossier et lui dit :
«Décrivez- moi comment
ça s’est passé. »
«Je ne m’en souviens
pas bien, répond l’escargot, tout est arrivé si vite. »
Mais impossible de savoir ce qu’a fait le cheval dans le bar
après avoir commandé une bière.
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