mardi 15 décembre 2015

Les derniers jours de Stefan Zweig. Sorel & Seksik.

L’écrivain autrichien dont je ne soupçonnais pas la notoriété universelle, pas plus que le rôle du Brésil terre d’asile pour les juifs, s’est suicidé à Petropolis à côté de Rio, où il avait fui la barbarie nazie dont il avait très tôt mesuré l’ampleur.
Les douceurs tropicales, l’amour de sa femme Lotte ne pourront surmonter sa fatigue de vivre et sa nostalgie d’un monde disparu dont Vienne, qu’il avait quittée dès 34, lieu majeur de créativité, d’humanisme, de douceur de vivre, avant son envers radical.
« Toute ombre, après tout, est fille de la lumière et seul qui a éprouvé la clarté et les ténèbres, la guerre et la paix, la grandeur et la décadence a vraiment vécu. »
De magnifiques aquarelles rendent sans tapage, la tristesse de cette tragédie, l’implacable dépression du fin chroniqueur  du « Monde d’hier »  et de sa secrétaire, jeune asthmatique, devenue sa femme.
« L’endroit n’est pas si désagréable, mais il ne faudra pas s’éterniser non plus. »

1 commentaire:

  1. Sans doute un grand homme. Il résiste même encore aux tentatives de rationaliser/expliquer son acte.
    Ecce homo.

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