« Les grandes
œuvres se reconnaissent à ce qu’elles débordent tous les commentaires qu’elles
provoquent. C’est ainsi seulement qu’elles peuvent nous combler : en
laissant toujours, derrière chaque porte, une autre porte ouverte. »
Nous avons passé une heure avec trois artistes de la troupe
de Gallota, qui après la mort de sa propre mère, retrouve les plateaux autour
de l’œuvre d’Albert Camus.
Les rêveries du Grenoblois invitent à revenir aux mots
premiers de celui qui avait choisi Oran comme décor de son livre le plus connu,
où le recours à la première personne interroge encore plus notre rapport au
monde.
« Pour que tout
soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il
y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent
avec des cris de haine. »
le galopin galopant m’emballe toujours autant.
Ses gestes habituels nous rassurent et des expirations
nouvelles arrivent.
« Aujourd'hui,
maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
J’ai aimé la tonalité essentiellement noire de cette
dernière proposition, quand une des danseuses à côté de la pâle lumière d’un écran continue de danser, les peaux
s’effleurent, les recherches de l’autre sont toujours manquées, un coup de
soleil …
Une occasion de s’approprier un monument qui n’est en rien
surplombant, mais véritablement impressionnant jusque dans notre intimité la plus enfouie.
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