mardi 22 septembre 2015

La revue dessinée. N° 9. Automne 2015.

La revue de reportages en bandes dessinées tombe toujours à pic, bien que sa parution soit trimestrielle. Certes, ils pouvaient programmer à l’avance quelques pages à propos du rugby au moment de la coupe du monde et les pages consacrées à la grotte Chauvet sont d’actualité depuis 35 000 ans, mais le dossier consacré à l’agriculture vient éclairer une actualité revendicative brulante par des réflexions au long cours :
« Qui peut penser qu’en défendant la viande en laboratoire, on va aider les animaux ? Si on s’intéressait plus à l’élevage, on saurait qu’on ne fait pas de lait sans tuer des veaux, ni d’œufs sans tuer des poules, et que l’alternative à l’industrie animale n’est pas dans le végétarisme. Il y a une idée qui s’enkyste actuellement c’est qu’on peu vivre sans les animaux, faire de la matière animale sans les animaux, vivre en ville sans les animaux. Or vivre avec les animaux au contact de la merde, de la vulnérabilité, de la maladie, c’est ce qui nous permet de rester fragiles, humains. »
Les pages consacrées au monde informatique sont toujours fournies
avec la fin de la série consacrée à l’histoire de « nos vies technologiques qui ont plus changé en 5 ans que lors des 300 précédents »
et un aperçu du « darknet » où s’échangent des bit coins et quelques herbes mais pas que…
Nous, dauphinois, seront intéressés par l’origine du mot « dauphin »
et le citoyen s’étonnera toujours de la puissance des communicants  en politique,
le curieux salivera à une évocation amusante de la vie de Pavlov
et le sentimental partagera l’enthousiasme d’Alfred qui se rappelle du film « Tandem ».
Quand hier était annoncé : « La SNCF a été condamnée lundi pour discrimination envers plusieurs centaines de Chibanis », un reportage complet nous avait renseigné sur la lutte de plusieurs années pour faire reconnaître le droit des cheminots marocains qui n’avaient pas le même statut ni la même retraite que d’autres avec qui ils trimballaient des traverses de 50 à 80 kilos sur les voies.
Pile poil.

1 commentaire:

  1. Pour une fois, 100% d'accord avec ce qui est dit sur nos vies avec les animaux. En fait, cela revient à reconnaître qu'en tant que vivants, nous sommes condamnés non seulement à mourir, mais... à tuer, d'une manière ou d'une autre, et que cela est le prix à payer pour être vivant.
    C'est d'une actualité brûlante, ça.
    Pour le dossier des cheminots, je suis plus nuancée, tout de même.
    Parce qu'il ne s'agit pas de pratiques actuelles, mais de pratiques passées.
    Je ne suis pas sûre que cela soit une bonne idée de faire l'amalgame du présent et du passé par justice interposée.
    Je crois qu'il faut maintenir la différence.
    Merci d'avoir attiré mon attention sur cette publication qui a l'air intéressant.

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