Pour voir de la poésie, ces temps-ci, il me semblait
intéressant d’aller au cinéma. Après le grand breton Keats http://blog-de-guy.blogspot.fr/2010/01/bright-star.html
, faire connaissance avec un autre phare du XVIII° finissant, au pays de Dante.
De belles images, mais le souffle est un peu court.
Il m’a fallu lire les critiques de la presse après la
projection de 2h et quart pour percevoir
les enjeux politiques qui accompagnaient la poésie du Rimbaud italien au delà
du côté réac d’un père dont il aura du mal à se détacher lors d’une vie
interrompue à 38 ans.
La très riche bibliothèque paternelle permettait toutes les
évasions de l’esprit tout en constituant un lieu d’enfermement pour un corps
souffrant.
Si l’on voit l’attachement de son ami révolutionnaire napolitain Ranieri, on ne
saisit pas ce qui les lie. Le bel Antonio séduit la belle Fanny que le
souffreteux poète aime de loin.
« Quant au
bonheur des masses, il me fait rire, car mon petit cerveau ne peut concevoir
une masse heureuse composée d'individus qui ne le sont pas. »
Wikipédia est nécessaire aussi pour connaître l’étendue du
génie, la diversité et la précocité des talents du «sombre amant de la mort» d’après Musset.
Que c’est difficile de déguster les mots sans être aspiré
par la biographie!
Devant les genêts qui poussent sur le Vésuve :
« Aujourd’hui,
partout
Ce ne sont que des ruines
Où tu vis, ô gracieuse fleur, en ayant
presque pitié des épreuves des autres, au ciel
Tu répands une douce odeur de parfum,
Qui console ce désert. »
Ce ne sont que des ruines
Où tu vis, ô gracieuse fleur, en ayant
presque pitié des épreuves des autres, au ciel
Tu répands une douce odeur de parfum,
Qui console ce désert. »
Tant d’autres citations pourraient enrichir nos noires tablettes
:
« Les hommes, qui
sont malheureux par essence, veulent croire qu'ils le sont par accident. »
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