Pas de boite à outils, de programme mais un examen minutieux
et riche de notre situation, même si parfois les fantômes de Charlie font de
l’ombre à nos lectures et suscitent des craintes qui ne se dissolvent pas dans
une telle « disputatio ».
Il y avait eu Julliard
et Michéa http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/11/la-gauche-et-le-peuple-jacques-julliard.html Régis Debray et Renaud Girard, ces dialogues
sont stimulants, en apportant des contradictions à la hauteur des perspectives
géographiques, historiques, philosophiques tracées par les deux hommes.
D’abord apprendre du vocabulaire :
Aporie : Contradiction
insoluble qui apparaît dans un raisonnement.
Hapax : Mot,
forme qu'on ne rencontre qu'une fois.
Hypostase : Principe premier.
Hypostase : Principe premier.
Le communisme pour Badiou est encore d’actualité quand le
drapeau reprend des couleurs du côté d’Athènes.
Pour lui, l’expérience
historique du communisme « 70 ans,
c’est moins long que l’Inquisition espagnole qui usa de moyens incompatibles
avec la conviction chrétienne et n’a jamais été considérée, pour autant que je
sache, comme une expérience qui absorbe et décrédibilise en totalité et
définitivement cette religion… »
Pour qu’advienne sa société idéale, il reconnait qu’une des
difficultés tient à son rapport avec la modernité ; Gauchet avait apporté
des éléments en vantant la fécondité du pluralisme démocratique :
« Cette
incorporation nécessaire de la dimension d’adversité dans le fonctionnement
politique, […] est porteuse d’une formidable puissance de renouvellement. »
Pourtant la mondialisation a mis à mal l’autorité du
collectif au détriment de « l’expression illimitée des droits
individuels ». Le chapitre consacré à une définition du concept de
« sujet » qui se distingue de l’ « individu » est bien
utile pour redonner foi en la politique pour dépasser : « le choix entre la cupidité sans états
d’âme et la cupidité avec scrupules et ajustements à la marge »
« La politique
est la dimension de la vie où un sujet peut produire un rapport universalisable
aux autres et naître à lui-même dans ce rapport »
Quelques remarques, comme d'habitude...
RépondreSupprimerAs-tu vu que ces mots de la "pensée" sont presque tous, je crois, issus du grec, ou du latin ?....Les mots viennent de quelque part, tout comme nous, d'ailleurs, même quand on croit être citoyen du monde.
Je pense au poème que Fauré a mis en musique :
"Le long du quai les grands vaisseaux
Que la houle incline en silence
Ne prennent pas garde aux berceaux
Que la main des femmes balance.
Mais viendra le jour des adieux
Car il faut que les femmes pleurent
Et que les hommes CURIEUX
Tentent les horizons qui...LEURRENT...
Et ce jour là, les grands vaisseaux
Fuyant le port qui diminue
Sentent leur masse retenue
Par l'âme des lointains berceaux."
Je pense qu'il s'agit d'un poème de Leconte de Lisle, mais je peux me tromper...
...
Il y a deux jours, j'étais en montagne, dans un bled perdu, où j'ai rencontré un jeune homme de l'âge de mon fils.
J'étais stupéfaite de voir, d'entendre à quel point ce jeune homme avait les tics langagiers, l'intonation de mon fils.
Je précise que les deux sont vraisemblablement issus de milieux différents, et ne se connaissent pas le moins du monde.
Et voilà, Guy, pour "'l'expression illimitée des droits individuels", et la confusion si tentante entre sujet singulier et individu...
Je me méfie de l'universalisme en ce moment comme de la peste.
Comme des utopies...
Pour l'adversité... en anglais, en tout cas, le mot peut vouloir dire ce qui, en se mettant contre, fait souffrir. L'adversité, un obstacle qui fait souffrir.
Et ce qui fait souffrir PEUT faire grandir, dans certains cas.