lundi 13 octobre 2014

Saint Laurent. Bertrand Bonello.


Ce film étoffé aborde les enjeux économiques de la haute couture, le travail des petites mains, les affres de la création, la lumière et le noir, la beauté, la boue, l’étourdissement, les hommes, La Femme, la peur du petit matin. La richesse, tant de « choses » accumulées, le raffinement et la vanité.
Gaspard Ulliel, léger et habité, qui apparait dans la pub de… Channel quand les murs s’effondrent, interprète le couturier, génie précoce, remarquablement.
"Tu as tout. La beauté, la richesse, la jeunesse. C'est beau d'être comme ça. Mais de cette vie, tu es déjà las. Tu n'en as plus envie".  
La bande son est somptueuse, les personnages ambigus, fragiles, vraiment pas univoques:  Pierre Berger ( Jérémie Régnier) a-t-il sauvé Saint Laurent ou s’en est-il servi ?
Depuis les années 70, fumantes, quelques images à conserver. L’écran est partagé : le smoking pour les femmes, à la fois très classe et novateur, et les gaz au quartier latin, des poussières dans le désert, des volutes de cigarettes. Le révolutionnaire de la mode semble hors du monde.
YSL : Yves si seul.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire