C’était la 23° édition du plus grand festival d’Europe, pour les spectacles jeune public, dans cette commune de Haute
Savoie à l’ouest du massif des Aravis, comptant 2200 habitants et pouvant en
recevoir dix fois plus.
Fin août, la bourgade était vouée aux enfants venus
en grand nombre. Ils ont pu assister à une multitude spectacles présentés par
plus de 80 compagnies, s’amuser à une
tripotée de jeux, participer à énormément d’animations dans les
rues et places avec parkings pour poussettes, munis de bracelets pour éviter
les pertes d’enfants.
Ici, les mômes ne sont pas pris pour « des porte -
monnaie sur pattes » comme le titrait le Dauphiné Libéré. Et ce que j’ai entendu du Québec, associé cette
année au festival, m’a confirmé dans l’idée que je me faisais des chanteurs de « La belle province » convenant
parfaitement pour entrainer en deux coups de cuillère, les gônes dans la gigue.
Parents, grands parents et leurs petits croisent acrobates,
musiciens, marionnettes et dragons catalans, près des manèges, des ateliers de
maquillage, de poésie, mais aussi de traite des chèvres. Des tentes pleines de
livres, ou le jardin musical, des initiations au trampoline, au bricolage
scientifique, du jonglage… varient les plaisirs.
Les spectacles sont souvent gratuits ou alors à 3 €,
atteignant 12 € exceptionnellement.
Avec ma Mia de trois ans d’âge, j’ai assisté à « Plouf et replouf » une
jolie présentation de jeux musicaux avec l’eau.
Dans « Les îles
sonores » les enfants sont actifs ayant à leur disposition des
instruments de musique à gogo : cloches, ballons, appeaux, percussions,
tuyaux… bien embarqués par Etienne Favre.
« Brum »
qui signifie « j’ai soif »,
par la compagnie italienne « Drammatico vegetale » était le plus
poétique, le plus inventif, avec ses dessins à partir de petites flaques d’eau,
ses naissances de papier, sa marionnette élémentaire très proche de
l’imaginaire des tout petits.
Manquant de rythme, «
Graines de malice » m’a moins convaincu, mais « Monsieur
jardinote » était on ne peut mieux dans son élément à proximité d’un
jardin potager beau comme dans les livres et pas loin de l’écurie où sont
soignés les chevaux qui tirent la calèche.
Il parait que 100 000
personnes passent dans la semaine.
Nous reviendrons certainement dans ce magnifique village aux
toits recouverts de tavaillons ( planchettes), car tout est fait pour que le
slogan de l’évènement « lâche tes écrans, viens voir du vivant »
soit suivi d’effets, d’autant plus que nous avons trouvé l’hôtel l’Alpage au
hameau du Chinaillon à 5km du bourg particulièrement dans le ton, attentif à
ses clients, grands et petits.
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