Wolinski, son pote de Charlie, le dessinateur de presse
qui a maintenant 78 ans a commencé avec Siné dans « l’Enragé », il est
passé à l’Huma, à Libé, à Paris-Match : 68 et ce qui en suivit.
Je le connais mieux que Proust ou Musil et sais peu de
meilleurs moments que lire une BD en bouffant du chocolat.
Membre historique de la bande à Hara Kiri, il vient encore
de publier un livre de 1000 pages après 80 albums dont on peut retenir quelques
citations :
«On a fait Mai 68
pour ne pas devenir ce qu’on est devenus.»
« À quoi ça sert
d'être connecté à la terre entière si on n'a rien à se dire ? »
« Heureusement
que le monde va mal ; je n'aurais pas supporté d'aller mal dans un monde qui va
bien ! »
Ses dessins sont la joie de vivre, la liberté : sous
leurs robes légères ses femmes sont toujours en pleine forme. Quant à deux de
ses personnages poursuivant leur dialogue de sourds, ils portent toutes les
contradictions de la société, « ses
personnages bavards s'embourbent dans des pensées pleines de bon sens ou de
non-sens ».
Il promène un miroir à la surface duquel la politique peut
être jubilatoire, et nos reniements s’excuser, quand les paradoxes brillent et
que les logiques acharnées finissent en un sourire, en coin.
de mai 68 à Paris-Match....
RépondreSupprimerJe ne devais pas être là au moment où tu as publié ce poste...
RépondreSupprimerÇa me donne très envie. On m'a offert un Plantu pour Noël... tu crois que je pourrais l'échanger contre le Wolinski ?? ;-)