Jusqu’au 10 février à côté de l’Hôtel de ville, nous pouvons
découvrir après le MOMA, les productions de Joseph Cornell qui rencontra Dali,
Duchamp, Ernst, Man Ray… entre 1930 et 1940 quand l’Amérique recevait des
bannis de l’Europe et que le surréalisme vivait à New York, son âge d’or.
Les assemblages peuvent être insolites, détournés, le
merveilleux tient dans une poche.
Rêves, trompe l’œil et poésie de l’ordinaire.
Le quotidien s’enchante, les objets s’animent, le plus ténu
des ressorts, le plus fin des fils, le plus banal des écrins prennent toute la
place que nos imaginations appâtées leur inventent.
Mis en boites, derrière leur vitre, les sables, les verres,
les boules nous invitent à les regarder
et à voir le monde différemment.
De Chirico, Eluard, Breton jouent leur partition.
Cornell rencontre aussi des néo-romantiques qui
officiaient beaucoup dans les décors de théâtre ou de danse. Il constitue une
collection de remontages de séquences au cinéma qui fait référence : films
collage.
Et plus ça va, plus l’influence de Duchamp me parait
déterminante, celui-ci embaucha Cornell pour construire de petits musées
portatifs.
Il travaille aussi le mouvement, les effets d’optique, confectionne des jouets ;
un moment proche de l’expressionnisme abstrait, il aborde aux rives du minimal
art et du pop art.
En 1972, il meurt à 69 ans
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