« Un Ken Loach
sans l’humour » m’a dit une amie qui m’avait précédé au cinéma :
pas mieux.
L’amitié est-elle un luxe ?
En tous cas elle est chaotique entre deux jeunes exclus de
l’école amenés à récupérer des métaux dans des quartiers à l’abandon du Nord de
l’Angleterre.
Des chevaux pâturent sous la lune et courent sur la route.
Qu’il est dur cet enfant hyper actif échappant à toute
patience pédagogique qu’il faut tirer de dessous le lit ! C’est sa
sauvegarde.
Il ne peut se cacher dans un trou de souris d’une enfance
encore si proche, comme il en existe dans les livres qu’il n’a pas lus.
Ce film fort décrit la misère sans détour et aussi la
vitalité de certains, l’amour des mères. La tendresse aux ongles noirs y est
furtive, cependant les tours de la centrale électrique peuvent paraître belles.
La réaliste réalisatrice est subtile, pénétrante et juste, les
acteurs vrais et émouvants.
Même s’il faut aller chercher loin la signification du titre
tiré d’un conte d’Oscar Wilde qui éclaire d’une belle lumière cet impitoyable
récit contemporain.
Un géant a chassé les enfants qui jouaient dans son jardin,
alors l’hiver s’y est installé…
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