« Une histoire des relations entre les États-Unis et le Moyen-Orient ».Tome 1.
Une fois passée une introduction où il est question de Gilgamesh
qui a failli me décourager tant cela est compassé, la centaine de pages
suivantes est instructive : depuis les pirates du XVIII° siècle jusqu’à
l’éviction de Mossadegh premier ministre
iranien fomentée par la CIA.
La Méditerranée
fut pendant des siècles le siège de la
puissance et source de revenus pour les états « barbaresques » qui soumettent à l’esclavage les
occupants des bateaux pris et délivrés après paiement d’une rançon.
Lorsque les bateaux de commerce des jeunes Etats Unis
devenus indépendants ne sont plus protégés par les anglais, ils devront y
consacrer un cinquième du budget du pays à traiter avec les pachas. Jefferson
assiège Tripoli et se retrouve face à tout le Moyen Orient en guerre sainte.
Au chapitre « pétrole » :
Roosevelt s’allie au roi d'Arabie
Saoudite et se trouve en contradiction
avec les autres puissances impérialistes d’alors la
France et la Grande Bretagne.
Les EU n’ont pas toujours soutenu le sionisme. Après avoir
évoqué auprès de Ibn Saoud la tragédie des juifs européens, Roosevelt « promet que rien ne se décidera en Palestine
sans que les arabes ne soient consultés ».
Le dernier chapitre s’intitule « coup d’état », et si depuis bien longtemps quelque
frère banni a été utilisé pour renverser le sultan en place, les manœuvres
menées par les frères Dulles en Iran ont été déterminantes sur le devenir de ce
pays.
Les dessins soignés apportent un peu de poésie, de
symbolique dans un récit qui mêle avec
virtuosité des anecdotes aux grands destins, avec leurs lots de fulgurances, de
lâchetés, de passions comme une illustration de grands mythes.
C’est alors que je suis revenu au prologue qui m’avait dérouté
et je comprends mieux cette stèle
sumérienne du musée du Louvre dite
« la stèle des vautours » trouvée en Irak qui termine le premier chapitre où l’on voit
les corps de vaincus empilés de façon à former un monument de la victoire, elle
figure au dessus d’une pile de prisonniers à la prison d’Abou Ghraib.
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