Moucheron englué dans la toile, je n’ajouterai aucun bruit autour des indécisions de Hollande, thème de la semaine des éditorialistes à la queue leu leu.
Je retiens seulement un petit fait qui signe cependant une indécence
contemporaine et une façon détestable d’envisager la vie publique :
la demande de remboursement par Jérôme Cahuzac de ses frais
de déplacements occasionnés par son audition à l’assemblée nationale concernant
ses fraudes fiscales.
Au moment où des débats portent sur quel mort porter au Panthéon,
l’ancien ministre du budget jette une pelletée de plus sur quelques dépouilles
respectables de Jaurès à Mendès.
Depuis que le chirurgien esthétique m’a ouvert les yeux, je
ne ferme plus l’œil.
De surcroit : à défaut de réformer la fiscalité, que
nos éminences au moins n’embouchent pas la trompette du « ras le bol
fiscal ».
« Solidarité »
a fait son temps dans les boites à outils communicationnelles ?
Sommes-nous tombés si bas que nos élites n’osent rappeler
que l’impôt est un pilier de notre vie en société ?
Et je n’avale toujours pas les tergiversations autour du non
cumul des mandats.
Qui pleurera quand ils vont se ramasser une bonne
pelle ?
…………
Dans le Canard de
cette semaine :
euh, moi je pleurerai, parce que qui se ramassera-t-on en échange? Les apparentes tergiversations de Hollande résultent d'une société qui est de plus en plus désagrégée, réduite à des individualités qui tirent à hue et à dia. La réforme la plus timide, comme celle des rythmes scolaires, suscite déjà tellement de vagues qu'on peut imaginer ce que serait une réforme globale de la fiscalité...
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