- Pourquoi Germinal ?
- Parce qu’il y a une pioche !
A l’issue de la
représentation d’une heure et quart les artistes répondaient aux questions des spectateurs de l’Hexagone de Meylan.
- Parce que le titre a fait ses preuves.
Et toutes les réponses des
deux compères à l'origine de la représentation étaient du même humour surprenant, décalé, intelligent qu’ils
avaient dispensé tout au long de leur spectacle inventif, poétique, foutraque, d’une
cohérence impressionnante.
Oui, la pioche maniée avec vigueur
par la seule fille sur le plateau, qui défonce la scène, tient un rôle central
dans un univers où les machines prennent les têtes.
Il n’est rien moins question
que de l’histoire de l’humanité… et ça marche !
C’est « La rubrique à brac » de
Gotlib au temps des SMS, revue par quatre olibrius qui ne se séparent pas
souvent de leurs tables de mixages poussiéreuses ou d’un micro fantasque. La
parole se réinvente, ainsi que le bonheur d’être ensemble, au milieu des
gravats.
Si leur catégorisation du
monde n’arrive pas à son terme, le chemin en est réjouissant, le classement
dans le groupe « poc poc » ou « non poc poc » en vaut bien
d’autres. Et Dieu dans tout ça ?
Il y a même un épisode de
comédie musicale et un appel à une société externalisée dès que les recherches
risquent de prendre du temps.
On ne peut plus
contemporain, malin et désabusé, énergique et désinvolte, réglé au millimètre
et laissant passer le souffle de l’invention dans leur « système endogène
génératif ». Jubilatoire.
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