Le titre un peu énigmatique pour un spectacle limpide est
extrait d’un article d’Hervé Guibert « Qui
est le chorégraphe, sinon ce grand fada sacré que la société semble payer pour
le rachat de la mort des gestes ? ».
Je sais que je suis
vieux : « mes copains
s’appellent Jean-Claude ».
Notre plus grand grenoblois vibrant nous livre en 25 tableaux la chronique du temps qui a passé.
Et comme il a « de bons rapports avec les souvenirs »
comme avec la fragilité ou les textes des autres, il nous livre un spectacle
réjouissant, salutaire, poétique, politique, drôle, émouvant, inventif et
reconnaissable.
En entendant un extrait plus complet du discours de Sarkozy
sur l’africain sans histoire, avec la danse en premier plan, j’ai vraiment
ressenti l’obscénité de ce discours de Dakar écrit par Guaino.
Les mots de Deleuze stimulent, ceux de Baschung remuent.
Un enfant danse avec un vieux monsieur, un homme et une
femme en fauteuil, des anciens danseurs, des novices, des professionnels
magnifiques.
J’ai tout aimé : Laurence d’Arabie, Les travaux
d’Hercule, Calmat qui monte interminablement l’escalier qui mène à la vasque
olympique en 68, le tramway qui passe en fond de scène, celle qui crie : « maman »,
les danses.
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