J’ai apprécié ce cadeau qui reconnaissait mon goût pour la
politique mais à vrai dire j’étais un peu lassé des campagnes. Alors c’est avec
peu d’enthousiasme que j’ai entrepris les 200 pages et puis un fois dedans je les
ai avalées sans peine.
Non que les scoops y abondent mais réviser le parcours qui
mène de la Corrèze à l’Elysée permet de
redonner son importance à la durée oubliée sous les dépêches de nos chaines
perpétuelles. J’ai lu sur un blog d’un journal « l’homme qui ne voulait
pas être président », il s’agit d’un contresens fâcheux qui en concerne un autre.
Le journaliste de France 2, l’autre de Canal + reprennent la
voie qui mena Monsieur 3% à la fonction suprême. Ils n’insistent pas sur les
épithètes les plus féroces qui s’abattirent sur le normal président ;
celui-ci eut donc l’occasion de se montrer magnanime et habile. Si le sort
lui fut favorable, son sens du timing fut remarquable et les 600 000
postes éducation nationale, les 75 % pour les plus aisés furent des audaces
payantes. Il a su s’affranchir des publicitaires et pour le reste il suffisait
de faire le contraire du calamiteux d’en face pour être dans le vrai.
Cette remarque personnelle est en marge du processus qui met
en valeur les moments charnières depuis l’élection serrée d’un conseiller
général en Corrèze et l’intention de Chirac de voter pour Hollande, le choix de
Ségolène entre les deux tours des primaires, Le Bourget … Il n’avait pas attendu DSK et dans les
confrontations télévisées l’ascendant qu’il prit face à Juppé fut plus décisif que face à l’autre qui ne
connut de la France que celle des
villages Potemkine et nous fit tellement honte.
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