A lire sa biographie sur Wikipédia dont je retiens le  mot : « Baroque n’roll »,
c’est toute une vibrante traversée générationnelle  à laquelle on assiste. Depuis l’underground
jusqu’à la bonne cliente médiatique  dont
on retient aujourd’hui la peau sur les os, alors que c’est la vie et la mort
qu’elle crie, qu’elle murmure, de sa voix de rocaille. 
A  écouter une compilation
de 99, quelle force, quelle poésie, quelle inventivité tragique et sensuelle !
 «  Ce ne sera rien
 Rien que de la musique 
Ce ne sera rien 
Rien que des
mots »
«  À cette
minute, un médecin alcoolique jurera au dessus du
 corps d’une jeune fille et il dira : elle
ne va pas me claquer entre les 
doigts la garce »
C’est  extrait d’une chanson
relativement connue comme « que la vie est belle », 
séduisante aux sons des percutions : 
« La joie vous
souffle au cœur
On chérit l’univers
Comme un enfant de chœur
Son dieu d’éther et de
chair »
Les plaisirs sont décuplés quand une « belle
abandonnée » se révèle : 
« Infantes
fardées
Pour quelque intermède
Duègne grisée
Dans son tutu
raide »
Mais c’est elle  même! Frivole, politique en diable.
Je me mis en boucle pendant des heures un morceau sur la
fatalité sociale et je viens de le retrouver après une  longue diète, revisité au moment du film
« La haine »avec le mec qui tombe  du cinquantième étage et
répète: « jusqu’ici tout va bien » 
« - Donc, on est
en train de tomber.
- Oui
- Et en arrivant au
sol le corps subit une décélération violente qui amène la rupture de ses
différentes composantes. Par exemple, les membres se séparent du corps. »
- Oui. »
Trop forte la vieille, digne, dingue donc.
 

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