Je ne me souvenais que de la scène des chiottes les plus infâmes
d’Ecosse et de l’écho lointain du succès qu’il connut à sa sortie en 1996. Je
pensais que ce film aux allures d’ « Orange mécanique » un brin
plus déglingué encore aurait vieilli… eh bien non !
C’est que l’époque a fini par ressembler à cette tragi
comédie ambiguë, rythmée où la drogue est présentée comme un orgasme multiplié
par mille, une alternative à une vie conformiste où tout de même les bébés
abandonnés peuvent en tourmenter certains.
La bande son séduisante ajoute au
charme vénéneux où de surcroit l’humour vient au secours de personnages qui se
comportent comme des caricatures depuis la pensionnaire délurée sous son
uniforme d’une public scholl jusqu’au psychopathe dangereux dont la
dénomination est désormais banale dans les cours de récréation.
Le sordide avec une bonne musique devient pittoresque.
Ne sommes nous pas devenus, comme ceux qu’évoquent le terme
« trainspotting », des maniaques des chemins de fer, semblables à ceux
qui se focalisent sur des collections insignifiantes pour éviter d’être
engloutis par les tourments, l'absurdité du monde ?
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